[dropcap]P[/dropcap]résente au stade le 28 septembre 2009, Hadja Aminata Diallo peine 12 ans après les faits à sortir du choc dans lequel ces événements l’ont plongée. Une photo d’elle en main où on l’aperçoit avec un pansement à la tête, elle s’est rendue mardi sur les lieux du massacre pour commémorer ces douloureux évènements qui ont couté la vie à au moins 157 guinéens.
‘’Militante de l’UFDG, le 28 septembre, je suis passée chez ma sœur Halimatou à Dixinn et nous sommes venues ensemble au stade. C’est très difficile pour moi de relater les faits. Nous avons vécu ces faits et c’est très dur’’, explique-t-elle.
La belle-sœur de Cellou Dalein Diallo rappelle que ‘’le stade était plein et nous étions à la tribune. Les gens scandaient ‘liberté’. A notre grande surprise, 30 minutes après notre arrivée, on a senti du gaz lacrymogène. On voyait difficilement, mais nous on n’a pas fui. Je suis restée là avec ma sœur et une autre dame. Les gens courraient dans tous les sens. C’était la débandade totale’’.
‘’Nous sommes restées sur place jusqu’à ce qu’ils sont arrivés à notre niveau. Ils nous ont tapés sur la tête avec des gourdins. C’est ce qui a fait j’ai eu 5 points de sutures’’, souligne-t-elle, précisant que les hommes en uniforme qui ont fait irruption au stade du 28 septembre ‘’détenaient des armes et tiraient sur des gens’’.
Aminata Diallo dénonce le retard accusé dans l’organisation du procès, 12 ans après les évènements douloureux du 28 septembre. Elle espère qu’avec l’arrivée de la junte au pouvoir, les lignes vont bouger.
‘’Dieu merci, le colonel Mamadi Doumbouya est arrivé en sauveur. Nous allons lui demander de nous d’aider à rendre justice. Nous voulons savoir ce qui s’est passé, pour que ça ne se répète plus jamais’’, plaide-t-elle.
Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info
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