[dropcap]L[/dropcap]a Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a infligé des sanctions aux membres de la junte militaire pour exiger le retour à l’ordre constitutionnel. L’institution sous-régionale appellent les tombeurs d’Alpha Condé à organiser des élections dans un délai de six mois.
Pour répondre à la CEDEAO qui a dépêché vendredi à Conakry, les présidents ivoirien et ghanéen, l’opposant au 3e mandat, Ibrahima Sorel Keita se demande ‘’s’il y avait un ordre constitutionnel en Guinée’’.
Il assure que ‘’tout le monde sait qu’il n’y avait pas d’ordre constitutionnel dans le pays d’Alpha Condé’’.
‘’Que signifie un retour à un ordre constitutionnel ? C’est le retour à un désordre constitutionnel, et ça, nous ne le voulons pas. A partir du moment où il y avait un ordre constitutionnel, ce n’est pas sérieux de demander le retour à l’ordre constitutionnel’’, explique le président du Collectif pour la transition en Guinée (CTG).
‘’Au moment où les guinéens souffraient, au moment où Bogola Haba était en prison, la CEDEAO était où ? Elle était où quand on tirait sur des jeunes innocents, parce qu’ils ont tout simplement dit qu’ils ne veulent pas d’un troisième mandat ?’’, s’interroge Sorel Keita.
Il demande à l’instance ouest-africaine à soutenir le processus de transition ‘’parce que, c’est que le peuple de Guinée tout entier vous demande. Dans toute démocratie, c’est le peuple qui est le seul souverain’’.
Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info
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