Togo : Arsenal renforcé contre le blanchiment et le financement du terrorisme


Le Togo a franchi une nouvelle étape dans sa lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Le gouvernement a récemment adopté un projet de loi visant à harmoniser son cadre juridique avec les standards internationaux et communautaires en la matière. Une réponse à l’intensification des flux financiers illicites et des menaces terroristes.

Contre le blanchiment : Une adaptation nécessaireUne dynamique régionale concertée

Depuis plusieurs années, le pays s’est doté d’un dispositif juridique et institutionnel pour endiguer les pratiques illicites liées au blanchiment de capitaux et aux infractions sous-jacentes. Toutefois, l’évolution des normes au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et les recommandations renouvelées des instances internationales, notamment le Groupe d’action financière (GAFI), imposent des ajustements.

Contre le blanchiment : Une adaptation nécessaire

Le 31 mars 2023, l’UEMOA a adopté une directive et une loi uniforme en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive. Ces textes, contraignants pour les États membres, exigent leur transposition dans les législations nationales. Le Togo, engagé dans cette démarche, se conforme ainsi à un cadre communautaire qui entend renforcer la cohérence des dispositifs régionaux tout en s’adaptant aux défis mondiaux.

La transposition de ces nouvelles dispositions législatives s’accompagne d’une prise en compte des recommandations issues des évaluations mutuelles conduites par le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA). Ces évaluations, combinées aux contributions du réseau des cellules nationales de traitement des informations financières (CENTIF), éclairent les failles et opportunités d’amélioration des mécanismes de surveillance et de répression.

Une dynamique régionale concertée

En adoptant ce projet de loi, les autorités togolaises affichent leur volonté de jouer un rôle actif dans la prévention des flux financiers illicites qui alimentent l’instabilité régionale et sapent le développement économique. Ce renforcement législatif intervient également à un moment où la prolifération des armes de destruction massive exige une coordination plus étroite entre les États et les organismes internationaux.

L’approche togolaise s’inscrit dans une dynamique régionale concertée. En tant que membre de l’UEMOA, Lomé contribue à l’effort collectif pour faire face aux stratégies sophistiquées des réseaux criminels et terroristes.

Le dispositif juridique, tout en s’appuyant sur une collaboration transfrontalière accrue, veille à renforcer les capacités nationales, notamment en matière de détection, d’analyse et de sanction des infractions financières.