Loi de finances 2025 : l’OTR explique les nouvelles mesures fiscales


L’Office Togolais des Recettes (OTR) a lancé ce mercredi 22 janvier une campagne nationale de vulgarisation des dispositions de la loi de finances 2025. Une conférence de presse, présidée par Philippe Tchodie, commissaire général de l’OTR, a marqué le coup d’envoi de cette initiative à Lomé. L’objectif est d’expliquer aux acteurs économiques et à la population les nouvelles mesures fiscales et budgétaires adoptées pour l’année en cours.

Adoptée par l’Assemblée nationale le 29 décembre 2024, la loi de finances 2025 consacre plus de 49 % de son budget à des actions sociales. Une proportion en hausse par rapport à l’année précédente.

« Il a été question de mettre l’accent sur la rationalisation des dépenses et de pouvoir mobiliser beaucoup plus de ressources afin de faire face au projet de développement du gouvernement. La grande nouveauté qu’il faut retenir est que le budget, cette année, est encore beaucoup plus social. Donc les proportions par rapport à l’année dernière ont évolué. Nous avons un budget à plus de 49% consacré au social » a expliqué Kampatibe Konlani, directeur de la communication et des services aux usagers de l’OTR.

Mesures de la loi de finances 2025

Parmi les mesures fiscales phares, une réduction de 50 % des droits de douane sur le gas oil destiné aux industriels a été introduite. Ce dispositif vise à soutenir les entreprises locales face aux défis énergétiques. D’autres dispositions incluent l’exonération du matériel agricole, ce qui favorise le développement des secteurs de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage.

La loi prévoit également des ajustements fiscaux, tels que la reconduction des exonérations pour le renouvellement des parcs d’engins lourds et des abattements pour l’importation de véhicules de tourisme. Un régime fiscal spécial pour les entreprises en difficulté a été reconduit, permettant à celles-ci de bénéficier d’un appui fiscal pour éviter la faillite.

M. Konlani a souligné que les droits d’accise sur les boissons sucrées passent de 5 à 10 %, dans le but de décourager leur consommation et de protéger la santé publique. Par contre, les droits sur le tabac ont été légèrement réduits pour harmoniser le taux avec les normes communautaires et lutter contre la contrebande. Le secteur privé et d’autres partenaires ont activement participé à l’élaboration de la loi de finances 2025.

Cette campagne s’étendra sur tout le territoire national. Elle permettra d’informer davantage les citoyens et les entreprises, afin de favoriser une meilleure compréhension et une application efficace des nouvelles dispositions.