Agropole de Kara : le Togo se donne les moyens de ses ambitions agro-industrielles


Le Projet de Transformation Agro-Alimentaire du Togo (PTA-Togo) ou encore l’agropole de Kara, initialement prévu pour la période 2019-2023, a été prolongé jusqu’au 31 décembre 2025. Cette extension vise à finaliser les composantes essentielles du projet, notamment la construction du parc agro-industriel conformément au modèle de Zone Spéciale de Transformation Agricole (ZSTA).

Le Projet de Transformation Agro-Alimentaire du Togo est soutenu par la Banque Africaine de Développement (BAD). Depuis son lancement, des avancées notables ont été enregistrées. Les zones agricoles ont été étendues, passant de 738 hectares en 2022 à 3 569 hectares en 2024 pour le maïs. Les rendements de l’Agropole de Kara ont également progressé, atteignant 2,4 tonnes par hectare pour le maïs contre 0,9 auparavant.

Des infrastructures essentielles ont également été mises en place, dont sept centres de transformation agricole (CTA), des magasins de stockage et un agroparc à Broukou en cours de viabilisation. Le projet encourage également la participation du secteur privé. Quatre entreprises agro-industrielles sont déjà implantées, et d’autres sont en voie d’installation.

Phase 2 de l’Agropole de Kara

Toutefois, lors de la revue à mi-parcours, il a été constaté des écarts financiers significatifs après la finalisation des études détaillées sur l’agroparc et les barrages. Ces écarts sont estimés à 3,8 millions d’Unités de Compte (UC) pour les Centres de Transformation Agricole (CTA) et 15,2 millions d’UC pour l’agroparc.

Pour combler ces gaps, une phase II du projet (PTA II) a été formulée. Cette dernière couvre la période 2025-2029, avec un financement complémentaire de 50,887 milliards de FCFA.

Le PTA vise à encourager l’investissement privé dans des filières clés telles que le riz, le maïs, le soja, le sésame, le poulet de chair et la noix de cajou.

En octobre 2024, la BAD a alloué un financement supplémentaire de 16,4 milliards de FCFA pour soutenir cette phase II. Cette mobilisation renforce son engagement envers le développement du secteur agricole togolais.