Transparency International a publié son dernier rapport sur la corruption le 11 février dernier. Le Togo occupe la 121e place sur 180 pays. Le pays a obtenu un score de 32 points sur 100 dans l’Indice de Perception de la Corruption (IPC) de cette année, marquant une légère amélioration par rapport à l’année précédente. Mais les défis restent énormes.
L’IPC, qui évalue la corruption dans le secteur public à l’échelle mondiale, indique que malgré les progrès réalisés par 32 pays depuis 2012, 148 pays stagnent ou se détériorent en matière de corruption. La moyenne mondiale reste à 43, avec plus des deux tiers des pays obtenant un score inférieur à 50.
Le rapport de 2025 souligne les graves répercussions de la corruption sur la démocratie, les droits de l’homme et la stabilité du Togo.
Le pays est critiqué pour son “manque d’actions concrètes et son incapacité à lutter efficacement contre ce fléau. L’impunité, notamment dans la gestion des fonds de la Covid-19, alimente le sentiment de frustration et d’injustice”.
Des institutions comme la Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption (HAPLUCIA) sont perçues comme inefficaces.
Elles échouent à mettre en lumière les malversations et à restaurer la confiance des citoyens. Sans actions concrètes, la stabilité et la gouvernance du Togo continueront d’être fragilisées.
Parallèlement, ces dernières années, plusieurs nations africaines ont montré des améliorations notables dans leurs efforts de lutte contre la corruption et de renforcement de la transparence.
Lutte contre la corruption sur le continent
La Côte d’Ivoire (45) a consolidé ses progrès, gagnant 10 points au total depuis 2019. Le succès du pays peut être attribué à un certain nombre de réformes juridiques et institutionnelles mises en œuvre par l’administration du président Alassane Ouattara pour promouvoir la transparence et la responsabilité, et renforcer la lutte contre la criminalité économique et financière.
Les Seychelles (72) – le meilleur élève du continent et le pays avec la plus grande augmentation au niveau mondial – se sont améliorées de 20 points depuis 2012. L’État a activement poursuivi des affaires de corruption de haut niveau et a pris des mesures pour améliorer la transparence des bénéficiaires effectifs et renforcer l’échange d’informations entre les institutions chargées de l’application de la loi. En conséquence, les Seychelles ont rempli toutes les exigences pour être retirées de la liste noire de l’UE pour non-conformité aux normes internationales de transparence financière.
La Tanzanie (41) a gagné 10 points depuis 2014, alors que les responsables corrompus ont enfin fait face aux conséquences de leurs actions. Au cours de la dernière décennie, il est devenu courant que des hauts fonctionnaires publics soupçonnés de corruption soient immédiatement relevés de leurs fonctions, avec des enquêtes lancées par les forces de l’ordre. Le pays a également établi une cour spécialisée dédiée à la poursuite de la corruption et des crimes économiques.