Le 3e Sommet G25 Africain du Café s’est ouvert le 21 février 2025 à Dar es Salaam, en Tanzanie. Les travaux réunissent les 25 pays producteurs de café du continent autour d’une même ambition : renforcer la compétitivité et l’industrialisation de la filière. Pendant deux jours, décideurs politiques, experts du secteur, représentants du secteur privé et acteurs de la chaîne de valeur ont débattu des défis et opportunités du marché du café africain.
Dans un contexte de forte demande mondiale et d’instabilité des prix, les producteurs africains cherchent à valoriser davantage leur production et à maîtriser l’ensemble de la chaîne de valeur, plutôt que de continuer à exporter du café brut à faible valeur ajoutée.
Cinq grandes thématiques ont structuré les discussions du Sommet G25 Africain du Café à savoir : l’inclusion des jeunes dans la filière café pour stimuler l’emploi et l’entrepreneuriat rural ; la transformation locale du café africain pour capter plus de valeur ajoutée ; le renforcement de la coopération régionale pour consolider un marché africain du café ; les stratégies d’innovation et de durabilité, face aux défis du changement climatique ; l’amélioration de l’accès aux marchés internationaux, pour une meilleure compétitivité des cafés africains.
Le Togo en première ligne du Sommet G25 Africain du Café
Le Togo, représenté par Enselme Gouthon, président du Comité de Coordination pour les Filières Café et Cacao du Togo (CCFCC), entend bien jouer un rôle actif dans les discussions. L’expert togolais, qui représente le chef de l’État en Tanzanie, souligne l’importance d’une telle rencontre pour l’avenir de la filière café sur le continent.
« Nous ne le répéterons jamais assez, la caféiculture constitue une filière stratégique dans l’économie de nos différents pays producteurs d’Afrique. Les 25 pays africains producteurs ont vu juste en mettant en place ce Sommet », a-t-il déclaré.
Pour le Togo, qui ambitionne de redynamiser sa production caféière, cette plateforme offre une opportunité unique de renforcer les partenariats et d’attirer des investissements pour moderniser le secteur.
Au-delà des débats, l’objectif du Sommet G25 Africain du Café est d’aboutir à des recommandations concrètes pour mieux structurer la filière, améliorer la rémunération des producteurs et positionner le café africain comme une référence mondiale en matière de qualité et de durabilité.
Face à une concurrence accrue sur le marché mondial et aux défis liés au climat, l’Afrique doit impérativement innover et renforcer son industrie du café. Le Sommet de Dar es Salaam marque une étape essentielle dans cette dynamique.