La phase pilote de l’interconnexion des systèmes douaniers entre le Togo et les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) est officiellement opérationnelle depuis le 10 mars 2025. Information donnée par l’Office Togolais des Recettes (OTR). Cette première étape concerne l’axe Lomé-Bamako, via le Burkina Faso. Elle vise à moderniser les procédures douanières, à faciliter les échanges commerciaux et à lutter plus efficacement contre la fraude.
interconnexion des systèmes douaniers pour fluidifier le commerce régional
Avec cette interconnexion des systèmes douaniers, toutes les opérations de transit entre le Togo et le Mali devront désormais être effectuées à travers le système Sydonia World, une plateforme numérique utilisée par plusieurs administrations douanières en Afrique.
Ce projet, qui sera ensuite étendu aux corridors Lomé-Ouagadougou-Niamey, marque une avancée significative dans la facilitation des échanges régionaux.
Son objectif est de réduire les délais de traitement et les formalités administratives aux postes frontaliers ; de renforcer la transparence dans les transactions commerciales transfrontalières ; de sécuriser les recettes fiscales des États concernés ; de lutter efficacement contre la fraude douanière et les trafics illicites.
Un enjeu stratégique pour le commerce togolais
L’interconnexion des systèmes douaniers s’inscrit dans un contexte d’intégration économique renforcée entre le Togo et les pays du Sahel, où le commerce intra-régional est en pleine croissance.
« Les statistiques de fin août 2024 montrent que les échanges du Togo avec les pays de l’AES représentent 74 % de l’ensemble de ses échanges, contre 64 % il y a cinq ans, soit une progression de 10 points », a rappelé le Commissaire général de l’OTR, Philippe Tchodie, lors d’une réunion tenue à Lomé.
Avec la mise en place de ce système douanier interconnecté, les autorités espèrent dynamiser davantage le corridor commercial togolais, qui joue un rôle clé dans l’approvisionnement des pays enclavés du Sahel. Cette modernisation pourrait également ouvrir la voie à d’autres réformes douanières régionales.