Plateaux-Ouest : 308 grossesses en un trimestre, une crise sans précédent


Les chiffres sont alarmants et jettent une lumière crue sur une crise qui couve dans les établissements scolaires de la région des Plateaux-Ouest. En seulement trois mois, 308 cas de grossesses ont été recensés parmi les élèves, un chiffre qui dépasse l’entendement et qui met en évidence l’urgence d’une action concertée.

Un phénomène en pleine expansion dans le Plateaux-OuestApel à l’action contre les grossesses en milieu scolaire

Cette révélation choc a été faite par la direction régionale de l’éducation lors d’une rencontre avec l’Union togolaise des associations des parents d’élèves (UTAPE), une réunion convoquée en urgence suite à l’exclusion de 43 élèves reconnus coupables d’avoir mis enceintes leurs camarades.

Un phénomène en pleine expansion dans le Plateaux-Ouest

Le directeur régional a partagé des statistiques glaçantes : sur l’ensemble de l’année scolaire 2023-2024, 383 cas de grossesses ont été enregistrés. Mais le chiffre du premier trimestre de l’année en cours, 308, est un signal d’alarme qui ne peut être ignoré.

Malgré les campagnes de sensibilisation hebdomadaires menées dans les établissements scolaires, le fléau des grossesses en milieu scolaire semble gagner du terrain, menaçant l’avenir de nombreuses jeunes filles et remettant en question l’efficacité des mesures de prévention actuelles.

Face à l’ampleur du problème, la direction régionale a pris la décision radicale d’exclure les élèves responsables de ces grossesses, une mesure soutenue par l’UTAPE qui reconnaît la nécessité d’une action ferme.

« La rencontre avec le DRE nous a permis de nous rendre compte que le problème est plus grave que ce que nous avions appris sur les réseaux sociaux et qu’il faille agir avec fermeté. 308 cas de grossesses d’élèves-filles juste pour un trimestre, c’est vraiment alarmant et UTAPE Plateaux-Ouest soutient la décision de la DRE/PLO comme mesure dissuasive », a affirmé Mensah Djreke dans le compte rendu de la réunion.

Apel à l’action contre les grossesses en milieu scolaire

Cependant, le directeur régional a fait la promesse de revoir sa décision sur demande de l’UTAPE PLO qui a plaidé pour que les 43 élèves exclus puissent poursuivre l’année scolaire dans d’autres établissements de la Région et qu’ils puissent également s’inscrire aux divers examens de fin d’année scolaire.

« Le directeur régional a pris acte de nos doléances et promis d’examiner les possibilités d’aménagement de la décision tout en maintenant l’objectif dissuasif de la sanction », a dévoilé M. Djreke.

Au-delà des sanctions et des mesures palliatives, l’UTAPE Plateaux-Ouest appelle à un engagement et un partenariat renforcés de tous les acteurs de l’éducation pour éradiquer ce fléau. L’objectif est clair : parvenir à zéro grossesse dans les établissements scolaires.

Cette explosion de grossesses au premier trimestre est un cri d’alarme qui doit être entendu par tous. Il est impératif de repenser les stratégies de prévention, d’impliquer davantage les parents et les communautés, et de fournir aux jeunes filles les outils nécessaires pour protéger leur avenir.