Aéroport de Lomé : Colonel Bouwakibé Ali à la tête de l’autorité de sûreté


Le colonel Bouwakibé Ali dirige désormais l’Autorité de sûreté de l’Aéroport international Gnassingbé Eyadema (ASAIGE). Il succède au général Dimini Allaharé, actuel chef d’état-major général des Forces armées togolaises. Une transition stratégique à un poste clé de l’Aéroport de Lomé, au moment où les enjeux de sécurité aéroportuaire ne cessent de se complexifier.

Avant cette nomination, entérinée par les autorités togolaises, le colonel Ali commandait le prestigieux Régiment parachutiste commando (RPC) de Kara, une unité d’élite de l’armée togolaise, réputée pour sa rigueur, son entraînement intensif et ses capacités d’intervention rapide.

Du terrain à la sécurité de l’Aéroport de Lomé

Avec ce nouveau poste, le colonel Ali quitte le terrain opérationnel pour s’installer au cœur du dispositif sécuritaire de la principale porte d’entrée du pays. L’Aéroport de Lomé concentre en effet une grande partie du trafic aérien de la sous-région, et sa sécurisation constitue un enjeu crucial, tant pour les autorités nationales que pour les partenaires internationaux.

À la tête de l’ASAIGE, le colonel aura pour mission prioritaire de garantir la sûreté des passagers, du personnel, des aéronefs ainsi que des infrastructures aéroportuaires. Une responsabilité qui inclut la surveillance, le contrôle d’accès, la gestion des incidents, et la coordination avec les services de renseignement et les forces de l’ordre.

Dans un contexte régional marqué par la persistance de menaces sécuritaires transfrontalières, la tâche s’annonce délicate. Outre la surveillance physique des installations, l’ASAIGE devra renforcer la résilience du système sécuritaire de l’Aéroport de Lomé face aux risques d’infiltration, de sabotage ou de trafic illicite.

Le colonel Ali est également attendu sur le terrain de la diplomatie technique, puisqu’il devra veiller à l’application des normes internationales édictées par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) et collaborer étroitement avec les opérateurs du secteur aérien, les compagnies aériennes, les services de douane, ainsi que les partenaires bilatéraux.

La nomination du colonel Ali s’inscrit dans une dynamique plus large de reconfiguration sécuritaire au sommet de l’appareil d’État togolais. En confiant ce poste sensible à un militaire issu des rangs des forces spéciales, le gouvernement togolais réaffirme sa volonté de faire de la sûreté aéroportuaire un pilier central de sa politique de sécurité nationale.