Université de Lomé : Bientôt des véhicules électriques sur le marché


Très bientôt, le Togo mettra des véhicules électriques sur le marché. Depuis le 6 avril 2025, une délégation de l’Université de Lomé (UL) est en Chine, dans la province de Hebei, pour jeter les bases concrètes d’un projet qui pourrait bien changer le visage de la mobilité urbaine au Togo : la création d’une usine de fabrication de véhicules, deux et trois roues dans un premier temps.

Des véhicules électriques, made in LoméVers une ville togolaise plus verte ?

Au cœur de cette initiative, un partenariat signé en décembre 2024 avec le groupe chinois Shenzhen Fengchi Education Technology, un acteur en pointe sur la formation technique et les solutions de mobilité intelligentes. L’ambition : construire des motos et voitures électriques à Lomé, tout en formant les jeunes aux métiers de demain.

Des véhicules électriques, made in Lomé

Ce projet ne se limite pas à assembler des véhicules électriques. Il vise aussi à transmettre les compétences techniques nécessaires à leur entretien, leur gestion et leur innovation. Une école sera intégrée au projet, au sein de l’École Polytechnique de l’Université de Lomé, pour former les futures générations d’ingénieurs, de techniciens et de développeurs spécialisés dans les mobilités douces.

Au programme : maintenance, électronique embarquée, programmation, systèmes intelligents, et énergies nouvelles. Une manière de lier la transition énergétique à l’employabilité locale — et de mettre fin à l’idée que les véhicules propres sont réservés aux élites urbaines ou aux importations.

Pour lancer cette révolution verte à la togolaise, 2 millions de dollars d’investissements initiaux sont prévus. Fengchi s’est engagé à fournir des équipements pédagogiques de pointe et à co-financer les infrastructures nécessaires à la mise en route de l’usine-école.

Ce projet s’inscrit dans le sillage du Forum sur la Coopération sino-africaine (FOCAC) et témoigne du virage stratégique de la coopération Chine-Afrique : on ne parle plus uniquement de routes ou de bâtiments, mais d’innovation, de climat et de technologies propres.

Vers une ville togolaise plus verte ?

Dans un pays où la moto reste le principal moyen de transport pour des millions de personnes, passer à l’électrique est un enjeu environnemental mais aussi économique. Le prix du carburant pèse lourd sur les petits revenus, sans parler de la pollution urbaine.

Avec ce projet, Lomé pourrait devenir un hub régional de la mobilité propre, et un exemple pour d’autres capitales africaines qui cherchent à conjuguer écologie et développement.

La suite ? Une visite officielle de la délégation chinoise est prévue en mai 2025 à Lomé pour lancer officiellement les travaux. Si le projet suit son calendrier, les premiers deux-roues électriques “made in UL” pourraient sortir des chaînes d’assemblage dès 2026.