Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Kanka-Malik Natchaba, s’est exprimé dimanche sur une station de radio privée à propos du nouveau système politique mis en place avec l’avènement de la Cinquième République.
Il a défendu les choix opérés, notamment la désignation du président du Conseil et du président de la République, dans un contexte de majorité parlementaire largement dominée par le parti UNIR.
Répondant aux critiques sur le manque d’opposition dans le processus, le ministre a écarté toute idée de complaisance. Pour lui, le défi démocratique réside autant dans l’auto-exigence que dans la diversité partisane : « Nous sommes obligés de nous challenger au quotidien pour répondre aux attentes des Togolais. »
Il a également assuré que la transparence et la redevabilité restent garanties, soulignant que les deux chambres – Assemblée nationale et Sénat – disposent pleinement de leurs prérogatives de contrôle de l’exécutif, y compris vis-à-vis du président du Conseil.
Le ministre a présenté ce tournant institutionnel comme une phase de « pratique conditionnelle et institutionnelle », appelant les acteurs politiques à démontrer par l’action les bénéfices concrets du régime parlementaire. Il promet une gouvernance plus horizontale, décentralisée et accessible.
Concernant l’élection de Jean-Lucien Savi de Tové, ancien opposant, comme président de la République, Kanka-Malik Natchaba a salué « un geste fort d’ouverture politique », symbolisant une volonté d’inclusion et de reconnaissance du mérite au-delà des clivages.
« L’esprit d’inclusion veut que tout Togolais en désir de servir son pays puisse le faire, peu importe son bord politique, parfois à très haut niveau », a-t-il conclu.