Une nouvelle session du Cadre permanent de concertation (CPC) se tiendra lundi prochain, sous l’égide du ministère de l’Administration territoriale, alors que le processus électoral en vue des prochaines élections municipales entre dans une phase cruciale.
La réunion portera essentiellement sur l’organisation des élections locales dont le corps électoral a été convoqué pour le 10 juillet, avec une campagne prévue du 24 juin au 8 juillet. Une échéance qui suscite déjà des tensions au sein de la classe politique, notamment sur la légalité de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) actuellement en place.
La coordonnatrice de la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP), Brigitte Adjamagbo-Johnson, a réagi en appelant à plus de transparence, de consensus et de respect des textes dans la conduite du processus.
« On sera satisfait si le régime montre véritablement que, pour une fois, il veut conduire ce processus de manière consensuelle, en écoutant tout le monde », a-t-elle déclaré, insistant sur le fait que la recomposition de la CENI doit être une priorité.
En effet, bien que le gouvernement ait saisi l’Assemblée nationale depuis plus de deux mois pour renouveler la Céni, aucune suite concrète n’a été donnée à ce jour. Un flou qui alimente les critiques sur la légitimité de l’organe en charge du processus.
Malgré ses réserves, la DMP affirme sa volonté de participer aux élections.
« Nous avons tiré les leçons des boycotts passés. Tant qu’on peut gêner ce régime, tant qu’on peut le mettre à nu, on ne laissera rien passer », a martelé la responsable politique.
La réunion de lundi s’annonce donc déterminante, alors que les différents acteurs politiques sont appelés à s’accorder sur les conditions d’un scrutin crédible, équitable et transparent. Pour la DMP, la bataille électorale se joue autant dans les urnes que dans les règles du jeu.