Le renouvellement de la Céni au coeur des échanges



Le président de l’Assemblée nationale, Kodjo Adédzé, s’est retrouvé au cœur des critiques, lundi à Lomé, lors d’une nouvelle session du Cadre Permanent de Concertation (CPC) réunissant acteurs politiques de tous bords.

Les discussions, censées évaluer l’état d’avancement du processus électoral en vue des élections municipales prévues pour le 10 juillet, ont rapidement tourné autour d’un point d’achoppement majeur : le renouvellement de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), toujours en suspens.

Opposition et majorité ont fait front commun pour dénoncer le silence prolongé de l’Assemblée nationale sur la question. Pourtant saisie à plusieurs reprises, elle tarde toujours à enclencher la procédure attendue.

« Nous voulons interpeller le président de l’Assemblée nationale afin qu’il déroule enfin le processus de renouvellement de la Céni», a lancé Mohammed Tchassona Traoré, président du CPC, à l’issue des travaux.

La recomposition de la Céni doit s’adapter à la nouvelle configuration parlementaire. Il revient aux députés d’élire les représentants de la majorité et de l’opposition. Ils devront également examiner les candidatures issues des partis extraparlementaires ainsi que des organisations de la société civile.

Certains participants ont proposé de revenir à la formule de 2019 pour éviter l’application immédiate d’un décret modifiant les critères de désignation des membres de la CENI. Une manière, selon eux, de préserver l’équilibre institutionnel et de repousser cette réforme à un cycle électoral ultérieur.

Un report des élections municipales commence également à se dessiner en coulisses, à mesure que les propositions s’accumulent au CPC.

Le ministre de l’Administration territoriale, présent à la séance, s’est engagé à transmettre l’ensemble des recommandations et doléances au président du conseil, Faure Gnassingbé, pour décision finale.