Depuis 13 mai 2022 par le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) a interdit ‘’toutes manifestations sur la voie publique de nature à compromettre la quiétude sociale et l’exécution correcte des activités contenues dans le chronogramme jusqu’aux périodes de campagnes électorales.
Interrogé jeudi sur l’interdiction des manifestations en Guinée, le Premier ministre Bah Oury a tenté d’esquiver la question, en affirmant que ‘’les avocats ont récemment fait un mouvement de débrayage. Ça veut dire qu’il y a des mouvements, les gens protestent sans qu’il n’y ait des heurts’’.
Dans les faits, s’efforce-t-il de convaincre, ‘’le prisme par lequel on regarde certains pays comme la Guinée, c’est sous le prisme d’une situation insurrectionnelle alors qu’en réalité, lorsqu’on est à Conakry, c’est quelque chose de totalement marginal’’.
Il affirme que ‘’la liberté de manifester doit être dans un espace où la sécurité des personnes et des biens peut être respectée’’, avant de souligner l’interdiction des manifestations est loin d’être fortuite : ‘’Il y a des menaces’’.
Au point d’interdire des manifestations ? ‘’Pour des mesures de prudence, je rappelle que j’étais le président de la commission d’organisation de la manifestation du 28 septembre 2009. Nous sommes dans une période de transition. Nous savons qu’il y a des forces politiques qui veulent coute que coute utiliser tous les moyens inimaginables pour restaurer le pouvoir qu’ils ont perdu’’, révèle le chef du gouvernement.
Dans ce contexte, argue-t-il sur TV5 Monde, ‘’la prudence et la responsabilité auraient dû commander à ce que les gens fassent preuve de retenue dans leur manière d’exprimer des mécontentements’’.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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