UNIR mobilise



Le parti au pouvoir, Union pour la République (UNIR), a donné le coup d’envoi de sa campagne mercredi dans la Commune Haho 2, à Asrama, marquant sa volonté de conserver et d’étendre son ancrage territorial à l’occasion des élections municipales du 17 juillet prochain.

Lors d’un meeting très mobilisateur, plusieurs figures de poids du parti étaient présentes : Komi Sélom Klassou (ancien Premier ministre), Edem Kokou Tengue (ministre à la présidence), Yawa Kouigan (ministre de la Communication), et Kossiwa Klassou-Zinsou (ministre de l’Action sociale). Ensemble, ils ont présenté les ambitions du parti pour ces municipales.

Dans la Commune Haho 2, 15 sièges de conseillers municipaux sont à pourvoir. UNIR a aligné 19 candidats, titulaires et suppléants. Le message est clair : rafler l’intégralité des sièges.
« En 2019, nous avions obtenu 11 conseillers sur 15. Cette fois-ci, nous partons pour une victoire complète », a déclaré Edem Tengue, galvanisant les militants venus nombreux.

Au-delà des promesses de développement local, la tribune a aussi servi à dénoncer les discours de l’opposition et des activistes en ligne. Yawa Kouigan a vivement critiqué les tentatives de décrédibilisation du bilan gouvernemental.

« Ceux qui sèment la confusion sont ceux qui manquent de propositions politiques sérieuses. Même si tout n’a pas été fait, nous avons posé des bases solides et nous irons plus loin », a-t-elle affirmé.

Komi Sélom Klassou a rappelé l’importance du respect des règles démocratiques et de la loi sur la décentralisation :

« Ce n’est pas un décret présidentiel ni un arrêté. C’est une loi de la République. Nous devons donc y participer avec sérieux. »

Dans un message d’apaisement, les cadres du parti ont également invité les populations à accueillir tous les autres candidats avec respect, mais ont insisté : le 17 juillet, il faudra voter pour la colombe, symbole du parti UNIR, geste présenté comme un choix en faveur de la stabilité et du progrès.

La bataille électorale est officiellement lancée. Pour UNIR, il s’agit autant de consolider son hégémonie politique locale que de réaffirmer sa légitimité nationale, dans un climat marqué par des tensions politiques mais aussi par une volonté d’enracinement démocratique.

La suite de la campagne s’annonce décisive dans cette commune stratégique du Haho, où le parti entend bien démontrer sa force électorale.