La 32ᵉ session ordinaire du Conseil des ministres de l’Observatoire économique et statistique d’Afrique subsaharienne (AFRISTAT) s’est tenu le 7 août dernier. Elle a été présidée par Sandra Ablamba Johnson, ministre et secrétaire générale de la Présidence du conseil du Togo. Depuis janvier 2024, Lomé assure la présidence de cette organisation intergouvernementale qui regroupe 22 États membres et plusieurs banques centrales.
A l’ouverture, la représentante togolaise a exprimé la « gratitude » de son pays pour la confiance accordée, tout en saluant les progrès réalisés dans le renforcement des systèmes statistiques nationaux.
« L’AFRISTAT demeure un acteur clé de la coordination statistique et de l’harmonisation des méthodes de production, contribuant à la crédibilité de nos données auprès des partenaires au développement », a-t-elle souligné, tout en appelant à un règlement régulier des contributions financières des États membres.
Planification et réformes de l’AFRISTAT
Les ministres ont examiné les rapports d’exécution des plans d’action 2023 et 2024, ainsi que la situation du paiement des contributions pour les périodes 2006-2015 et 2016-2025. Ils ont validé la répartition du fonds AFRISTAT pour 2026-2035, dont le montant attendu s’élève à 12,502 milliards de F CFA, et élu la Guinée équatoriale à la présidence du Conseil pour la période 2026-2027.
Quatre résolutions ont été adoptées. Il s’agit d’abord de la possibilité pour le président du Conseil de convoquer la prochaine réunion hors du cadre habituel des ministres des Finances de la zone franc. Ensuite, il a été décidé de transformer le « Conseil scientifique » en « Comité scientifique » pour plus d’efficacité. Les participants ont également fixé la procédure et le calendrier pour la révision du Traité de 1993, afin de l’adapter aux réalités actuelles. Enfin, l’Ivoirien Serges Edi a été nommé au poste de directeur général adjoint pour 2026-2029.
En toile de fond, les défis persistent pour l’AFRISTAT, entre contraintes budgétaires et nécessité de moderniser ses outils. Mais pour le Togo, cette présidence est aussi une vitrine de son engagement en faveur de la coopération statistique régionale.