Café : le Togo partage son expérience au Honduras


Le Togo a participé du 13 au 17 octobre 2025 à San Pedro Sula (2e ville du Honduras) à la 140ᵉ session du Conseil international du café (CIC), organisée par l’Organisation internationale du café (OIC). Un rendez-vous majeur pour les pays producteurs et les acteurs mondiaux du secteur. Occasion pour Enselme Gouthon, secrétaire général du Comité de coordination pour les filières café et cacao (CCFCC) de partager l’expérience du pays avec les participants.

  • Le Togo en vitrine d’une approche inclusive
  • Le Togo à la table des décideurs

L’ouverture du Conseil, présidée personnellement par la cheffe de l’État hondurienne, Iris Xiomara Castro Sarmiento, a donné le ton d’un événement centré sur les défis de durabilité, de commerce équitable et d’adaptation aux nouvelles normes environnementales.

Outre les sessions plénières, les travaux ont inclus des réunions bilatérales et régionales, ainsi que des échanges avec des institutions financières internationales et des partenaires techniques.

Le Togo en vitrine d’une approche inclusive

Mais l’un des moments phares du sommet reste le 7ᵉ Forum des chefs d’entreprise et dirigeants mondiaux, qui a mis en avant un sujet crucial : la mise en œuvre du Règlement zéro déforestation de l’Union européenne (RDUE).

Face à l’enjeu que représente cette nouvelle réglementation européenne, qui impose la traçabilité stricte des produits agricoles liés au risque de déforestation, les débats ont insisté sur la nécessité d’une approche inclusive impliquant États, producteurs et entreprises.

Le Groupe de travail public-privé du café de l’OIC (CPPTF) a ainsi présenté plusieurs initiatives conjointes visant à accompagner les pays producteurs dans la préparation à la conformité et dans la diligence raisonnable exigée par le secteur privé.

Dans ce cadre, le Togo a été invité à partager son expérience en matière d’adaptation réglementaire et de mobilisation des acteurs de la filière café-cacao. Le pays, engagé depuis plusieurs années dans la modernisation de sa gouvernance agricole, a notamment présenté ses efforts de cartographie des plantations, de formation des producteurs et de mise en œuvre de plans de développement durables.

Le Togo à la table des décideurs

Pour le Togo, cette participation s’inscrit dans une stratégie plus large de diplomatie économique agricole, portée par la vision du chef du gouvernement, Faure Gnassingbé, qui fait de la transformation agricole un levier prioritaire de développement.

Enselme Gouthon, à la tête de la délégation togolaise, a mis à profit ces assises pour renforcer les partenariats internationaux et mobiliser des ressources en faveur du Plan national de développement des filières café et cacao.

L’événement a également vu la participation de l’Organisation interafricaine du café (OIAC) – agence spécialisée de l’Union africaine, dont le Togo préside actuellement le Comité économique et de développement –, ainsi que de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI). Ces présences ont permis d’ouvrir la voie à de nouvelles coopérations visant à soutenir les producteurs africains face aux défis du marché mondial.

Au-delà des débats techniques, le Conseil a aussi servi de tribune pour les pays africains producteurs, qui plaident pour un accès équitable aux marchés et une meilleure rémunération des caféiculteurs, souvent les premiers impactés par les nouvelles normes internationales.

Pour le Togo, cette participation réaffirme sa volonté de jouer un rôle actif dans la gouvernance mondiale du café, tout en consolidant son image de pays réformateur et partenaire fiable dans les initiatives de durabilité et de transformation des chaînes de valeur agricoles.

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