Réunie en séance plénière le 22 décembre, l’Assemblée nationale togolaise a adopté, à la majorité absolue, le projet de loi de finances rectificative pour l’exercice 2025. Ce collectif budgétaire revoit à la hausse les prévisions de l’État, portant le volume global des charges et des ressources à 2 436 milliards de francs CFA, contre 2 396,6 milliards dans la loi de finances initiale, soit une augmentation de 39,4 milliards de francs CFA.
Présenté par le gouvernement comme un instrument d’ajustement et de sincérité budgétaire, ce texte vise à adapter les équilibres financiers aux réalités de l’exécution en cours. Il répond à trois objectifs majeurs. D’abord, la réduction des crédits non consommés. Ensuite, la prise en compte de nouveaux besoins jugés urgents, en particulier dans le domaine de la sécurité. Enfin, la mise en conformité avec les exigences de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF).
Dans un contexte régional marqué par la persistance des menaces sécuritaires et la pression sur les finances publiques, l’exécutif assume ainsi un recentrage des dépenses vers les postes considérés comme stratégiques. Le renforcement des moyens alloués à la sécurité s’inscrit dans la continuité des engagements pris par les autorités, qui font de la protection du territoire et des populations un axe prioritaire de l’action publique.
À l’instar de la loi de finances initiale, le collectif budgétaire 2025 maintient toutefois un accent marqué sur les dépenses sociales. Celles-ci représentent désormais 50,8 % des dépenses budgétaires, soit 679,8 milliards de francs CFA, contre 49,6 % (659,3 milliards) dans la loi initiale. Une évolution qui traduit, selon le gouvernement, la volonté de préserver les secteurs sociaux clés notamment l’éducation, la santé, la protection sociale, malgré un environnement économique et sécuritaire contraint.
Au-delà des chiffres, cette loi de finances rectificative illustre la stratégie d’arbitrage budgétaire de l’exécutif togolais, cherchant à concilier discipline financière, exigences de gouvernance publique et réponse aux urgences du moment.
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