
Le Sénat a adopté mardi la loi de finances,2026, ouvrant la voie à la mise en œuvre de la politique économique du gouvernement dans le cadre de la 5e République.
À l’issue du vote, le ministre des Finances et du Budget, Essowé Georges Barcola, a salué un débat ‘constructif et responsable’, soulignant le rôle de la Chambre haute dans l’architecture institutionnelle du pays.
La session a été conduite sous la présidence de Barry Moussa Barqué, dont la direction des travaux a été unanimement saluée. En adoptant ce texte, les sénateurs dotent l’exécutif des moyens nécessaires pour conduire l’action publique, conformément à la nouvelle Constitution.
Le projet sera soumis au vote des députés dans les prochains jours.
Dans un contexte international marqué par un ralentissement de la croissance mondiale, des tensions géopolitiques persistantes et un durcissement des conditions financières, le Togo affiche des perspectives économiques solides.
La croissance est attendue à 6,5 % en 2026, avec un PIB nominal projeté à 7 595,1 milliards de Fcfa. L’inflation resterait contenue à 0,7 %, tandis que l’endettement public demeurerait en dessous du seuil communautaire de 70 %.
Le budget 2026, premier de la 5e République, s’équilibre à 2 751,5 milliards, en hausse de 14,8 % par rapport à 2025.
Deux priorités ont guidé son élaboration : le renforcement de la mobilisation des ressources internes et la rationalisation des dépenses de fonctionnement, afin de dégager davantage de marges au profit des dépenses sociales, qui représentent près de la moitié des crédits budgétaires.
La loi de finances introduit également plusieurs mesures fiscales et sociales importantes, dont l’exonération de TVA sur les produits locaux de l’élevage et de la pêche, un crédit d’impôt pour l’emploi des personnes en situation de handicap, ainsi que des facilités pour les marchés publics réservés aux jeunes et aux femmes entrepreneurs.
Les allègements fiscaux sur les véhicules neufs sont par ailleurs reconduits.
Ce budget traduit, selon le gouvernement, la volonté de bâtir une économie plus résiliente et inclusive, tout en respectant les engagements communautaires, notamment la réduction du déficit à 3 % du PIB en 2026.
Dans cette dynamique, l’exécutif réaffirme son engagement en faveur de la bonne gouvernance, de la transparence et de la discipline budgétaire, sous l’impulsion de Faure Gnassingbé, avec l’ambition de faire de 2026 une étape décisive pour le développement économique et social du pays.
