Le Comité de coordination pour les filières café et cacao (CCFCC) renforce son accompagnement aux producteurs de café togolais. Dans le cadre de la mise en œuvre des Plans de développement des filières café et cacao (PDCC), l’institution a appuyé la Fédération des unions de sociétés coopératives de producteurs de café et de cacao du Togo (FUPROCAT) dans l’acquisition de 500 tonnes d’engrais spécifique café, formulé NPK 20-10-10. La cargaison est destinée à améliorer durablement les rendements des plantations.
La remise officielle de ce stock s’est tenue le 23 décembre 2025 à Kpalimé, au siège de l’Union Kloto Centre, épicentre historique de la caféiculture togolaise. À cette occasion, le docteur Ayi K. Adden, secrétaire administratif du CCFCC et représentant personnel du secrétaire général, Enselme Gouthon, a procédé à la remise symbolique des engrais à Kao Tabade, président de la FUPROCAT, porte-voix des caféiculteurs du pays.
La cérémonie a réuni le directeur régional de l’Agriculture, de la Pêche, des Ressources animales et de la Souveraineté alimentaire pour les Plateaux Ouest, le directeur général de NutriSource, société fournisseur de l’engrais sur le marché national, ainsi que les présidents des douze unions de coopératives productrices de café et de cacao. Des partenaires institutionnels et associatifs, notamment le Conseil interprofessionnel des filières café et cacao et l’ONG Avenir de l’Environnement, étaient également présents.
Au-delà de son caractère symbolique, cette mobilisation illustre une dynamique de concertation entre l’État, les organisations de producteurs et le secteur privé pour restaurer la compétitivité de la caféiculture togolaise, fragilisée par le vieillissement des vergers et l’insuffisance d’intrants adaptés.
Des intrants pour augmenter la production du café togolais
L’engrais n’est pas revendu avec une marge commerciale, mais cédé aux producteurs au prix d’acquisition, fixé à 18 000 F CFA le sac de 50 kg, livraison comprise dans les magasins des unions, dans l’ensemble des préfectures productrices de café et de cacao. Un mécanisme conçu pour lever l’un des principaux obstacles à l’intensification agricole qui est le coût et l’accessibilité des intrants de qualité.
Selon le CCFCC, cette approche vise à garantir une utilisation optimale des engrais, tout en préservant le pouvoir d’achat des producteurs et en favorisant une agriculture plus productive et respectueuse de l’environnement.
La démarche vise l’améliorer substantiellement les rendements des caféiers, condition indispensable à l’augmentation des revenus paysans et à la consolidation des exportations agricoles du pays. Dans cette perspective, le CCFCC a également annoncé que des dispositions similaires seront prises dès 2026 pour la mise à disposition d’engrais spécifiques cacao, afin d’assurer une montée en gamme coordonnée des deux filières.
Satisfaits, les producteurs de café togolais bénéficiaires ont salué une initiative qu’ils jugent importante et se sont engagés à faire un usage rigoureux des intrants mis à leur disposition. Pour les autorités sectorielles, cette opération s’inscrit dans la trajectoire d’une agriculture togolaise modernisée, fondée sur la responsabilité collective, l’efficacité technique et la durabilité économique.
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