Au Togo, le GITO (Groupement des industries du Togo) entend changer d’échelle dans l’accompagnement du secteur privé. L’organisation a engagé une démarche visant à établir un partenariat avec les communes, afin de mobiliser l’ensemble des entreprises implantées sur leurs territoires et de bâtir un réseau numérique digitalisé, en coordination avec le Conseil national du patronat du Togo (CNP-Togo).
L’objectif est d’offrir aux opérateurs économiques, notamment les PME et PMI, un cadre d’appui intégré couvrant les ressources humaines, techniques, assurantielles et financières, tout en renforçant leur professionnalisation et leur capacité de résilience face aux mutations économiques.
Pour poser les bases de cette initiative, le GITO a entrepris une série de réunions d’information à l’intention des préfets et des maires, autour de la mise en place d’un service d’intelligence économique dédié au développement des entreprises togolaises. L’une de ces rencontres s’est tenue le 23 décembre 2025, réunissant les autorités administratives et municipales de la région Maritime et du Grand Lomé.
La séance était présidée par Thierry Lakougnon, le Directeur de cabinet du ministre en charge du Développement local, en présence du président du CNP-Togo, Laurent Coami Tamegnon. Une configuration qui illustre la volonté de l’exécutif de faire des collectivités territoriales des acteurs clés du développement économique local.
Les échanges ont porté principalement sur la mise en place de chaînes de valeur territorialisées et la création d’une structure d’intelligence économique, conçue comme un outil d’aide à la décision et de compétitivité pour les entreprises.
Le GITO mise sur les Chaînes de valeur
Présentant le projet au nom du GITO, Roland Kanda, directeur de la société Normes & Qualités, a insisté sur l’importance de structurer les chaînes de valeur pour mieux connecter les différents maillons de l’activité économique, de la production à la commercialisation, en passant par la transformation et la logistique. Une approche qui, selon lui, favorise la coopération entre acteurs, stimule l’innovation et soutient la création d’emplois au niveau local.
L’intelligence économique, a-t-il souligné, constitue désormais un levier stratégique incontournable. Elle permet d’anticiper les évolutions des marchés, de sécuriser l’information, d’orienter les choix stratégiques et de renforcer la performance globale des entreprises, dans un environnement de plus en plus concurrentiel.
Même son de cloche du côté du patronat. Pour Laurent Tamegnon, président du CNP-Togo, « l’ambition est de créer un cadre d’échanges et de réflexion afin de poser les bases d’une organisation efficace des chaînes de valeur et d’une structure d’intelligence économique adaptée aux réalités économiques du Togo »
À terme, ces travaux doivent permettre d’identifier les opportunités économiques locales, de partager les bonnes pratiques entre acteurs publics et privés, et de formuler des recommandations concrètes et opérationnelles. Le GITO et le patronat togolais espèrent ainsi jeter les fondations d’un écosystème économique mieux structuré, plus informé et davantage ancré dans les territoires.
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