L’Union sacrée, nouvelle coalition sociopolitique, entend mener des actions pour contraindre le CNRD à respecter le chronogramme de la transition afin d’organiser les élections pour le retour à l’ordre constitutionnel avant la fin de l’année 2024.
Dans sa déclaration publiée lundi à l’issue d’une réunion au siège de l’UFDG, l’Union sacrée a annoncé qu’elle compte user de ‘’tous les moyens légaux, y compris les manifestations dans les rues et sur les places publiques, pour exiger l’organisation des élections’’.
A défaut d’obtenir ‘’la satisfaction de cette revendication’’, elle envisage d’exiger ‘’le départ de la junte et la mise en place d’une transition civile capable d’organiser dans un délai raisonnable des élections crédibles permettant au peuple guinéen de choisir librement ses dirigeants’’. Une position que ne partage pas Etienne Soropogui, président du mouvement Nos valeurs communes.
‘’C’est avec surprise que nous avons appris ce matin via une note du président Zoutoumo postée tard la nuit (00:20 minutes précisément) sur la plateforme des leaders de l’ANAD, la programmation d’une rencontre de plusieurs partis politiques et d’organisations de la société civile afin d’amender et adopter une déclaration soit disant de large consensus pour exiger entre autres, le départ du pouvoir des autorités actuelles’’, indique Etienne Soropogui dans un communiqué rendu public.
Il considère que ‘’cette annonce faite tard la nuit pour un évènement aussi important, prévu pour se tenir le matin à 09h00 est à la fois un manque de courtoisie, de respect, de considération et d’élégance à notre égard surtout que, et de toute apparence, le projet porté et conduit par le président Cellou Dalein Diallo était en maturation depuis plusieurs semaines’’.
Il dénonce un refus catégorique de mettre en débat le projet de création de l’Union sacrée et qualifie cela de ‘’faute lourde et grave pouvant avoir des implications assez sérieuses sur l’avenir de notre coalition’’.
Etienne Soropogui assure qu’il est d’accord avec les membres de l’Union sacrée sur le ‘’fait dire que la transition doit nous conduire vers le retour à la normalité constitutionnelle à travers la tenue d’élections libres et transparentes’’.
Toutefois, l’ancien commissaire électoral souligne que dans cette ‘’quête et conquête obsessionnelle du pouvoir, nous devons veiller à ce que notre lutte pour la démocratie et l’État de droit ne soit pas dévoyée et qu’elle soit compréhensible vis-à-vis de nos compatriotes’’.
A l’en croire, les gguinéens éprouvent parfois des ‘’difficultés à nous cerner tellement que certains de nos actes et agissements sont truffés de contradictions et d’incohérences’’, avant de prédire que ‘’cette énième coalition n’aura d’autre avenir que de se désintégrer tout simplement parce que les motivations intimes de la plupart de ses membres sont aux antipodes avec celles annoncées officiellement’’.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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