L’assemblée générale hebdomadaire de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a eu lieu ce samedi 14 octobre à la Minière. Son vice-président Kalemodou Yansané, chargé des affaires économiques, a exhorté la junte à œuvrer pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
‘’Nous avons connu en Guinée un régime révolutionnaire pendant 26 ans. Juste après, nous avons eu un régime totalement libéral. J’ai entendu dire la Guinée avait 144 entreprises, 9 Boeings (…). A l’époque, Conakry se limitait à la Tannerie. Aujourd’hui, Conakry a triplé de population’’, indique Kalémodou Yansané.
Avant de poursuivre : ‘’Ce qui était valable, il y a 30 ans à 40ans, n’est pas valable aujourd’hui. Avec le parti unique, tout était possible. Après le feu président Sékou Touré le régime qui est venu, était totalement libéral. Puis, nous avons connu un régime civil et aujourd’hui, un régime militaire. La Guinée a subi des coups sous le régime révolutionnaire, le régime libéral, le régime civil et un autre régime militaire encore’’.
Pour lui, ‘’les militaires ne sont pas faits pour gérer un Etat. Ils n’ont pas suivi la formation pour gérer un Etat. Ils ont été formés pour faire la guerre et protéger les populations. Ils ne sont pas formés pour gérer les finances ou encore l’administration. La sécurité, oui, mais pas les finances et l’administration de l’Etat. C’est tout comme les civils que nous sommes. On n’est pas formés pour faire la guerre. Si on m’envoie faire la guerre et qu’il y a échec, on aura fait exprès. Si les militaires échouent dans la gestion d’un pays, on aura fait exprès’’.
Le vice-président de l’UFDG estime que ‘’tous les pays qui sont autour de nous et qui ont eu la continuité de l’Etat, comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Ghana, sont très loin de nous. Donc, nous conseillons vivement au CNRD de faire en sorte que les civils reviennent au pouvoir. Si le militaire veut faire la politique, qu’il démissionne de l’armée, ôte sa tenue et vienne faire la politique avec nous. Mais on ne peut pas être militaire et faire en même temps la politique’’.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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