Amené à commenter la recrudescence des coups d’Etat en Afrique de l’Ouest ces dernières années, le porte-parole du gouvernement a assuré vendredi que c’est souvent la modification des constitutions qui entraine cette situation. Ousmane Gaoual Diallo, au micro de RFI, a tenu à préciser que chaque pays a sa spécificité.
‘’L’absence de prospérité et du fait que le président Mamadi Doumbouya a dit que les civils font des putschs mais en modifiant des textes, des constitutions et qui ne font pas l’objet de prises de sanction. Aussi, ces putschs créent des complications, des crises politiques plus graves dans nos sociétés que les putschs militaires’’, indique le ministre de Postes, de télécommunications et de l’économie numérique.
Et souligner : ‘’Chaque pays a sa spécificité. Les raisons qui ont motivé la prise de responsabilité des forces de défense et de sécurité en Guinée ne sont pas les même au Niger, au Mali ou au Burkina. Chaque pays est un cas spécifique. La Guinée est un cas particulier parce qu’il vient alors que toute la communauté internationale était intervenue pour éviter qu’on en arrive là’’.
Malheureusement, déplore-t-il, ‘’elle n’a pas pu faire fléchir la direction de la Guinée et il a fallu l’intervention salutaire des militaires pour faire en sorte que le pays ne sombre pas dans un chaos qui était quasiment prévisible. Le Mali, le Burkina et le Niger sont dans des situations spécifiques. Maintenant, est-ce qu’il faut condamner, rejeter ou comprendre leurs contextes et de les accompagner, sans forcément se mettre en position de juge ?’’
A la question de savoir s’il existe des brouilles entre la junte guinéenne et la France, Ousmane Gaoual Diallo répond sans ambages : ‘’Non pas du tout ! Ni avec la France ou avec aucun pays. Le président l’a rappelé. La Guinée n’est ni-pro, ni anti tel ou tel régime. Nous travaillons avec tous les pays en préservant au mieux les intérêts de notre nation. On n’est pas anti-français, ni anti qui que ce soit. Nous travaillons avec tout le monde. Ce qui nous préoccupe, c’est d’accroitre les recettes que l’Etat guinéen peut tirer de rapport qu’on a avec tel ou tel pays’’.
‘’Les interdépendances entre nations sont nécessaires. Nous n’allons pas perdre du temps à gérer des crises avec tel ou tel Etat. Nous préférons nous concentrer à l’amélioration des conditions de vie de nos populations et cela, aller rechercher des partenaires d’où qu’ils viennent pour faire en sorte que les guinéens puissent connaitre une meilleure prospérité dans leur pays’’, assure le porte-parole du gouvernement, tout en soulignant avec insitance que ‘’les crises font toujours perdre du temps. Mieux vaut les dépasser rapidement pour se consacrer aux problèmes essentiels’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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