Le ministre Ousmane Gaoual Diallo, porte-parole du gouvernement, rassure que les autorités n’envisagent nullement pas un glissement de calendrier. Le patron du département en charge des télécoms affirme que le processus transitoire s’achèvera fin 2024.
Il l’a confié dans un entretien accordé vendredi à RFI. Notre confrère Christophe Boisbouvier lui a fait remarquer que le colonel Mamadi Doumbouya n’a pas évoqué le chronogramme de la transition dans son discours tenu le 21 septembre à la tribune des Nations Unies. ‘’N’est-ce pas un mauvais signe ?’’, demande-t-il au porte-parole du gouvernement.
‘’Nous avons un calendrier de cette transition acté avec l’organisation sous-régionale, la CEDEAO. Le calendrier se déroule très bien. Les observateurs s’accordent à dire que la transition est dans le rythme du respect de l’agenda’’, argumente Ousmane Gaoual Diallo.
Pour que la transition s’achève à la fin de l’année 2024, il rassure qu’il ‘’y a énormément de choses qui se font. Il y a un comité de suivi de la mise en œuvre du chronogramme de la transition. Il se réunit tous les mois, avec des représentants de l’Union européenne, de la CEDEAO, du G5 qui arrivent à la conclusion de dire qu’elle est dans le rythme et que les délais peuvent être tenus et qu’il n’y pas d’obstacles majeurs qui indiquent que les délais ne seront pas tenus’’.
Sur l’avant-projet de la nouvelle constitution attendu fin septembre, comme annoncé en juin dernier par le président du Conseil national de la transition (CNT), Ousmane Gaoual Diallo affirme que le texte est ‘’prêt. Ils prendront le temps de le présenter au peuple de Guinée. Il y a près d’un an que cette constitution est en cours de rédaction. Elle sera soumise aux critiques des populations guinéennes’’.
A la question de savoir si la junte aura le temps de doter la Guinée d’un nouveau fichier électoral, de faire le recensement général de la population et de l’habitat, d’élaborer une nouvelle constitution et organiser un référendum en l’espace d’un an, le porte-voix de l’équipe gouvernementale rassure que ‘’ça se fera. Le recensement de la population permettra de générer un fichier électoral. C’est parallèlement à ces activités que la rédaction de la constitution qui est déjà à une phase très avancée se fait et que d’autres actions de préparation de ce processus se déroulent en parallèle. Nous serons donc dans le rythme’’.
Pour le ministre des télécoms, ‘’il n’y a pas d’éléments aujourd’hui qui permettent de dire qu’il y aura un glissement de calendrier. Les élections sont prévues l’année prochaines. Nous sommes dans le rythme de cette préparation’’.
Que fera la junte si elle ne parvient pas à mobiliser les 600 millions de dollars requis pour financer le retour à l’ordre constitutionnel ? ‘’On arbitra. Les contraintes seront mises sur la table avec tous les partenaires et les acteurs guinéens. Une décision sera prise’’, coupe-t-il court.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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