A la tribune des Nations Unies, le président de la transition a dénoncé jeudi l’échec du modèle démocratique occidental. Le colonel Mamadi Doumbouya a fustigé le silence de la communauté internationale sur les actes posés par ceux qu’il qualifie de putschistes en col blanc.
Pour le chef de la junte guinéenne, ‘’le putschiste n’est pas seulement celui qui prend les armes, qui renverse un régime. Les vrais putschistes les plus nombreux qui ne font l’objet d’aucune condamnation, sont ceux qui manigancent, qui utilisent la fourberie, qui trichent pour manipuler les constitutions afin de se maintenir éternellement au pouvoir. Ce sont ceux en col blanc qui modifient les règles de jeu pendant la partie pour converser les rênes du pouvoir’’.
Amené à commenter le discours du colonel Doumbouya, l’ancien ministre de la communication Alhousseine Makanera a tenu à clarifier qu’aux Nations Unies, ‘’il n’y pas de problème de courage. Il n’y a pas de cravache là-bas ni de prison. C’est la maison commune. Tu y vas et tu dis tout ce que tu veux’’.
Il note que ‘’le discours a un caractère révolutionnaire. Pourtant, Nous avons dépassé ce stade. Si nous pouvions vivre sans les occidentaux, on allait le faire. Mais aujourd’hui, nous sommes obligés de vivre avec eux. Il faut avoir un autre langage. Là où il y a la contraction, c’est qu’on veut les rejeter complètement d’une part et leur quémander la liberté d’autre part’’.
Makanera constate que ‘’le CNRD rejette complètement la démocratie à l’occidental. Nous avons copié le modèle occidental, mais la démocratie a des valeurs universelles. On ne peut pas etre président de la République, former son gouvernement, avoir une assemblée nationale et dire qu’on est contre la démocratie occidentale. Soit, on adapte cette démocratie en fonction des réalités de notre pays. Soit, pn rejette complètement le modèle occidental. Ainsi , il ne faudra plus parler de président de la République. Parce que cela ne vient pas de chez nous’’.
Dans « On refait le monde », il apprend au colonel Mamadi Doumbouya que ‘’personne ne peut dire qu’Alpha Condé a fait un coup d’Etat institutionnel. Si le CNRD, à son arrivée, avait fait un décompte des bulletins du référendum pour nous dire combien de guinéens ont voté Oui ou Non à la nouvelle constitution, on allait pouvoir dire s’il y a eu un coup d’Etat civil ou non’’.
A qui veut l’entendre, il dit qu’une ‘’seule personne ne peut pas mobilier une constitution. Les civils seuls ne peuvent pas modifier la constitution. Aucun de l’armée, il y a la politique de la baïonnette intelligente. Nul n’est obligé d’exécuter un ordre manifestement illégal. Si tout le monde savait qu’Alpha Condé ne faisait pas bien et que personne ne l’avait accompagné, il n’allait pas modifier la constitution’’.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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