Farouche opposant au régime d’Alpha Condé, Ousmane Gaoual Diallo, désormais porte-parole du gouvernement de la transition ne digère pas les manifestations de rue organisées par les forces vives de Guinée et qui enregistrent des cas de morts.
Le ministre des Postes et télécommunications invite les acteurs politiques et de la société civile à assumer leur part de responsabilités dans les violences.
A qui veut l’entendre, Ousmane Gaoual Diallo dit que les raisons des manifestations pendant le règne d’Alpha Condé et celles d’aujourd’hui ‘’ne sont pas les mêmes’’, avant d’ajouter qu’il assume sa part de responsabilités de toutes les protestations.
‘’Il faut situer les responsables sur l’echelle. Quand il y a un conflit, chacun des protagonistes à une part de responsabilité. Moi, je ne la fuis pas. Je ne suis pas en train de dire qu’au moment où je combattais le régime d’Alpha Condé, il n’y avait qu’un responsable, non. Mes responsabilité, je les ai assumées publiquement, y compris quand j’ai dit qu’il était nécessaire de résister. J’assume mes propos aujourd’hui et je vais les assumer demain’’, martèle l’ancien coordinateur de la cellule de communication de l’UFDG.
Ce qui est choquant, fait remarquer Ousmane Gaoual Diallo, ‘’c’est de voir des gens qui disent qu’ils sont indignés parce qu’il y a ceci ou cela et le lendemain, ils demandent aux jeunes de sortir encore dans la rue. Si vous savez que vos appels à manifester peuvent entrainer des conflits, des morts, vous êtes un responsable politique, vous devez faire attention surtout quand il y a un environnement qui crée les conditions d’un dialogue’’.
Le porte-parole du gouvernement persiste et signe que les leaders des Forces vives de Guinée ne défendent que leurs intérêts personnels.
‘’Qu’est-ce qu’il y a aujourd’hui sur la table de revendications des acteurs politiques ? C’est de dire : ‘Libérez-moi. Ne me poursuivez pas’. Ils ne parlent pas d’élections, de fichier électoral. Ils ne demandent pas que justice soit faite pour les anciennes victimes. Ce qui les intéresse, c’est leurs personnes. Alors la République n’est pas une question de personnes’’, fustige-t-il.
Il affirme que ‘’les problèmes guinéens, c’est ce que nous avons en partage. Ça va au-delà des individus quel que soit la situation politique. Je demande aux acteurs politiques d’assumer leur part de responsabilités dans les drames que certains de nos compatriotes sont en train de vivre’’.
Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info
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