Ismael Condé à l’UFDG : ‘’Depuis 2010, nous sommes en train de commettre la même erreur’’


Ismael Condé, membre du bureau politique nationale de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) estime que son parti est en train de commettre la même erreur en continuant à organiser des manifestations de rue. Le maire de Matam invite les responsables de cette formation politique à revoir leur stratégie en acceptant de revenir autour de la table de négociations

Ismael Condé rappelle que ‘’j’ai été arrêté un mois avant le début des élections de troisième mandat. Il n’y avait pas eu de préalables pour que je sois libéré avant que mon parti n’aille aux élections. Mon parti a continué de se battre pour ma libération. Parce que les responsables savaient que c’est en gagnant les élections que tous les préalables-là allaient être résolus. Maintenant, battons-nous pour que nous ayons le pouvoir. Parce que tout ce qu’il y a comme contestations, nous sommes rassurés une fois au pouvoir, nous pouvons résoudre tout ça’’.

Ce cadre de l’UFDG estime que les forces vives de Guinée ne doivent pas commettre les mêmes erreurs du passé.

‘’Foniké Mengué a été en prison avant les élections de 2020, mais aucun préalable n’a été posé pour sa libération avant d’aller aux élections. On était combien à être enfermés avant les élections ? Nous sommes allés aux élections et nous avons perdu. Alpha Condé a eu son troisième mandat. Nous étions maintenant prêts pour venir négocier notre libération. Comme l’a dit le CNRD le 5 septembre, nous devons apprendre de nos erreurs. L’opposition guinéenne aussi doit apprendre de ses erreurs’’, souligne-t-il. 

‘’Depuis 2010, nous sommes en train de commettre la même erreur. De 2010 à 2021, on avait pensé que seules les manifestations pouvaient résoudre nos problèmes. 833 jours de manifestations. Pendant 2 ans et 143 jours, nous avons manifesté en Guinée. Pour quels résultats ? Pour un coup KO en 2015, une modification constitutionnelle en 2020, pour une élection d’Alpha Condé par un coup KO en 2020 et pour plus de 423 morts. Aujourd’hui, personne ne réclame la justice pour ces morts’’, déplore Ismael Condé. 

Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info

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