Reprise des manifs par les Forces vives : ‘’Nous allons user de la rue pour nous faire entendre’’, prévient Aboubacar Soumah


Après l’échec du dialogue entre le Premier ministre et les Forces vives de Guinée, sous la médiation des leaders religieux, l’ancien député Aboubacar Soumah assure que les manifestations restent le seul recours possible pour ramener les autorités de la transition à la raison.

Les Forces vives de Guinée annoncent une série de manifestations à partir du 10 mai. Le président du parti Guinée pour le développement et l’équilibre (GDE) justifie ce choix de cette frange de la classe sociopolitique opposée à la gestion actuelle de la transition.

‘’Nous avons épuisé toutes les voies de recours locales ou domestiques. Les femmes, les religieux, les autorités morales sont intervenus. Les autorités de la CEDEAO ont interpellé plusieurs fois pour qu’il y ait un dialogue incisif, transparen et équitable qui peut nous faire sortir de cette période de transition dans la paix, la concorde, l’unité nationale. Malheureusement, le gouvernement, le CNRD ne l’entendent pas de cette oreille. Ils veulent aller par la force, le mensonge et l’intimidation’’, dénonce Aboubacar Soumah dans Mirador.

‘’Donc nous allons utiliser des moyens de manifestations pacifiques sur toute l’étendue du territoire national, voire même à l’extérieur du pays, partout où il y a des grandes chancelleries pour prouver, que ce qui se passe en Guinée, le soutien qu’ils ont au CNRD, ils doivent réviser leur position par rapport au peuple de Guinée’’, ajoute-t-il.

L’ex-député qui vit en exil au Sénégal assure que les Forces vives de Guinée comptent faire démontrer à la junte que la gestion en solo de la transition n’est pas une option.

‘’Le pays n’appartient pas à un groupe d’hommes, à un clan. Le pays ne saurait appartenir non plus à des gens non élus qui ont bénéficié à un moment donné des avantages de l’Etat pour avoir des équipements nécessaires et qui viennent s’accaparer du pouvoir du peuple en utilisant la force, en voulant imposer au pays leur volonté qui n’est pas dans le cadre de la loi et imposer au pays tout ce qu’ils veulent’’, indique M. Soumah, avant d’assurer que rien ne peut empêcher les Forces vives de battre le pavé, malgré l’interdiction des manifestations faite par les autorités.

‘’Personne ne peut interdire les manifestations. Les manifestations sont consacrées. Même la Charte de la transition qu’ils ont élaborée, dans son article 8, la liberté de manifestation est consacrée là (…). Donc nous allons user la rue pour nous faire entendre’’, prévient l’ancien parlementaire.

‘’Nous entamons ces manifestations pacifiques pour que les autorités de la transition comprennent qu’une transition politique ne peut se réaliser de manière pacifique que par la voie consensuelle, que tous les guinéens soient ensemble pour que nous puissions sortir de cette transition qui n’a que trop duré. Si nous voulons sortir de cette transition, nous n’avons même pas six mois à perdre là-dedans. Si la volonté est là, dans six mois, on sort de ça au lieu de 20 mois qui restent conformément à leur soi-disant chronogramme’’, indique Aboubacar Soumah.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

00224 621 77 38 52/[email protected]