Les femmes membres du Conseil national de la transition (CNT), les fonctionnaires parlementaires, avec la participation des femmes leaders politiques, de la société civile et du gouvernement, ont lancé ce jeudi 27 avril, un débat pour leur meilleure prise en charge dans les dispositions constitutionnelles dans l’élaboration de la nouvelle constitution.
Durant deux jours, les débats sur la constitution sensible au genre porteront sur les thèmes relatifs aux droits de la femme déclinés en trois sous-thèmes, notamment les droits civils et politiques, les droits sociaux culturels et les droits économiques.
Ce cadre de discussions vise à encourager entre autres la représentation accrue des femmes et des personnes vivant avec handicap dans la perspective de mise en place des prochaines institutions afin d’améliorer leur participation aux instances de prise de décisions.
La vice-présidente du Conseil national de la transition, consciente des inégalités et disparités flagrantes observées en défaveur des femmes dans quasiment tous les domaines de la vie politique, économique, sociale et culturelle, assure que cette rencontre est un cadre de référence et d’orientation pour tous les acteurs qui interviennent en faveur de l’équité et de l’égalité entre les hommes et les femmes.
‘’C’est conscient que le développement intégral de chaque citoyen, homme et femme, passe par la jouissance effective de l’ensemble de ses droits fondamentaux et de ses libertés, que la réflexion sur la constitution prend tout son sens dans la période de refondation de l’Etat et de la rectification institutionnelle en République de Guinée ambitionnée par le CNRD sous la clairvoyance de l’homme du 5 septembre, le Colonel Mamadi Doumbouya chef de l’État, chef suprême des armées’’, a indiqué Hadja Maimouna Yombouno.
La rencontre sera mise à profit, selon elle, pour ‘’contribuer au développement harmonieux, équilibré, et intégral de toutes les guinéennes et guinéens, en éliminant les inégalités et disparités dans tous les domaines, et en promouvant leurs droits fondamentaux et la non-discrimination. Elle vise à préparer les femmes et les jeunes à participer efficacement et le plus largement possible aux débats sur l’élaboration de la politique nationale de promotion du genre, fondée sur des valeurs et normes sociétales’’.
La Fondation internationale pour les systèmes électoraux (IFES), dans le cadre de son projet d’appui aux processus de transition et électoraux en Guinée (STEP) financé par l’USAID, entend apporter son appui technique et financier au CNT dans la perspective de la prise en compte du genre dans ses fonctions régaliennes d’organe constituant de transition.
‘’C’est une couche qui occupe une place prépondérante à travers les statistiques que vous connaissez déjà. Occupant plus de 52% de la population active, il est important de donner une place de choix à la femme dans l’élaboration de la nouvelle constitution’’, a assuré Mountaga Keita, directeur pays de IFES.
‘’C’est dans ce cadre que IFES s’est engagée pour l’accompagnement en termes de prochaines étapes de la nouvelle constitution par l’accompagnement des débats d’orientation parlementaire, à travers des voyages d’études qui permettront d’aller faire une comparaison des bonnes pratiques légales et législatives dans d’autres pays qui ont les mêmes réalités que la Guinée afin de pouvoir intégrer cela dans la rédaction. IFES, toujours dans l’appui financier de l’USAID, va pouvoir accompagner une retraite de rédaction de la nouvelle constitution et cela avec toute l’attention du CNT sur l’ébauche de l’avant-projet’’, a-t-il ajouté.
‘’Nous sommes aussi prédisposés à accompagner cette initiative parce qu’elle permettra d’avoir une certaine inclusion de toutes les couches dans la rédaction de la nouvelle constitution. Un élément aussi de notre accompagnement, c’est la nouvelle constitution et les textes qui vont en découler. Cela nous engagera à travailler dans le sens de la vulgarisation de ces textes’’, a poursuivi M. Keita.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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