L’UFDG à propos du dialogue politique : ‘’Notre souhait est que le problème se règle à Conakry’’


Depuis que la CEDEAO a proposé à la junte militaire au pouvoir la délocalisation du dialogue politique inclusif pour permettre à ceux qui ont boudé la table des négociations d’y participer, des réactions fusent de partout.

En marge de l’assemblée générale de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) ce samedi 10 novembre, Fodé Oussou Fofana a dévoilé la position de son parti.

‘’On ne changera jamais notre volonté d’aller au dialogue. Nous aimons l’ensemble des guinéens. Dans son communiqué, la CEDEAO a dit aux autorités : ‘Si vous ne parvenez pas à vous entendre, à créer le cadre de dialogue inclusif, nous sommes prêts à vous recevoir et à vous accompagner’. Dès que la CEDEAO à dit ça, ce n’est même pas le CNRD qui a réagi. Certains partis politiques sont sortis pour dire : ‘Ça ne se fera pas, nous sommes des guinéens, des nationalistes, panafricain. Le dialogue, c’est ici. Pourquoi aller ailleurs’ ?  Mais calmez-vous’’, lance-t-il à l’endroit des détracteurs de l’UFDG.

A l’en croire, ‘’notre souhait est que le problème se règle à Conakry. On ne souhaite même pas qu’on règle le problème à l’extérieur. On dirait que c’est la première fois. Sur le plan africain, dans les années 1990, les ivoiriens se sont retrouvés à la banlieue française pour le dialogue inter-ivoirien. Ils se sont déplacés pour aller là-bas, mais ça ne veut pas dire qu’ils ne sont pas ivoiriens. Ils sont allés là-bas pour trouver des solutions à la crise’’.

Le vice-président de l’UFDG rappelle qu’en  2009, la classe politique et la société civile guinéenne s’étaient retrouvés à Ouagadougou autour de l’ancien président Blaise Compaoré pour parler de la transition.

‘’Ceux qui sont en train de crier aujourd’hui, étaient les premiers là-bas. Tous les leaders qui sont dans ce cadre de dialogue, ils étaient là-bas devant le bureau de Blaise Compaoré pour parler du cadre inter-guinéen. J’ai l’impression qu’ils oublient cela’’, fait-il remarquer.

‘’Le hénéral Toumany Sangaré n’est pas un guinéen. C’est un malien, mais il a organisé le second tour de l’élection présidentielle de la Guinée. Pourquoi ? Parce qu’on a dit que c’était la solution. Est-ce que ça veut dire que nous ne sommes pas indépendants et qu’on n’aime pas la Guinée ? En plus, la CEDEAO n’a pas utilisé un ton impératif. Elle a dit : ‘Si vous ne parvenez pas à vous entendre sur les conditions d’un cadre de dialogue inclusif où tout le monde doit participer et les participants soient en sécurité, tous les pays de la CEDEAO sont prêts à vous accueillir’’’, clarifie Fodé Oussou Fofana.

Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info

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