L’ancien député Aboubacar Soumah estime que la junte militaire doit poser des actes allant dans le sens de la paix pour donner plus de chances à la reussite du dialogue. Le leader du parti Guinée pour le développement et l’équilibre (GDE) indique aux autorités que les poursuites judiciaires déclenchées contre des acteurs politiques ne sont pas de nature à favoriser des discussions autour de la table.
Il assure qu’aucun dialogue ne peut réussir si les conditions ne sont pas réunies.
“C’est bien d’aller rencontrer des partis politiques pour définir les points du dialogue, mais je pense qu’il y a des questions auxquelles il faut répondre. On ne peut appeler au dialogue alors que des leaders sont persécutés dans le pays. Le CNRD est en train d’utiliser la force pour arriver à ses fins. L’instrumentalisation de la justice doit cesser”, martèle Aboubacar Soumah depuis le Sénégal où il vit en exil.
Il dit à qui veut l’entendre qu’avec les poursuites déclenchées contre des acteurs politiques, la crise risque de s’envenimer dans le pays.
“Cela va toujours constituer un frein au dialogue politique. Comment peut-on inviter l’ANAD, le FNDC Politique, le RPG et autres à participer à un dialogue alors que les responsabilités politiques de ces coalitions sont poursuivis de façon fantaisiste sur des bases illégales non fondées ?”, s’interroge-t-il.
“Si nous voulons discuter sincèrement et sereinement, nous devons mettre balle à terre. Si Cellou Dalein Diallo rentre aujourd’hui en Guinée il sera réceptionné quelque part. La même chose pour Sidya Touré. Pendant que le RPG Arc-en-ciel est décapité, on parle de dialogue. Ayons le courage de dire les choses telles qu’elles sont”, dit-il à junte militaire.
Aissatou DIALLO, pour VisionGuinee.Info
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