A travers un décret lu sur les antennes de la télévision nationale dans la soirée du lundi 19 septembre, le président de la transition a procédé à la création d’un cadre de dialogue inclusif, placé sous l’autorité du Premier ministre.
Amené à réagir sur ce sujet, le coordinateur des fédérations de l’UFDG à l’intérieur du pays estime que le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) a l’intention de recuser le médiateur de la CEDEAO Thomas Yayi Boni.
‘’Nous constatons à chaque fois qu’il y a des perspectives de rencontres au niveau de la CEDEAO par rapport au dossier des pays en crise notamment où il y a eu des coups d’Etat, on se précipite pour prendre des décisions. Ce qu’on a réclamé, on ne le met pas cela en place. A la veille de chaque sommet de la CEDEAO, on essaye d’amuser la galerie, de mettre en place des instruments réclamés et pour lesquels, il n’y avait pas la volonté politique’’, déplore Cellou Baldé.
S’il salue la mise en place de ce cadre de dialogue, ce proche de Cellou Dalein Diallo émet des doutes sur la capacité de ce cadre de dialogue à sortir la Guinée de la crise.
‘’Aujourd’hui, on est en train de reculer. Une médiation internationale a été mise en place. Le premier médiateur Ibn Chambas a été récusé. Il a été remplacé par Thomas Boni Yayi qui a été accepté par les autorités de la transition. Ce dernier a séjourné en Guinée et a fait un premier travail en rencontrant les coalitions politiques et le gouvernement. Dans le décret publié lundi, nulle part on ne parle du médiateur de la CEDEAO’’, fait-t-il remarquer.
A l’en croire, ‘’ce qui a été obtenu comme avancées, la junte a mis cela de côté, c’est-à-dire la médiation internationale. Donc le CNRD n’a pas la volonté d’associer la communauté internationale au dialogue. Pourtant, un médiateur a été désigné et accepté par les autorités de la transition’’.
Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info
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