L’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats de Guinée reste convaincu que la répression des manifestations par les forces de défense et de sécurité sur l’axe Hamdallaye-Bambeto-Cosa n’empêchera pas les protestations dans cette zone. Mohamed Traoré estime qu’il est temps pour l’Etat de changer d’approches.
Ce membre du Conseil national de la transition (CNT) dénonce la recrudescence des violences lors des manifestations rue sur l’axe Hamdallaye-Bambeto-Cosa, dans la commune de Ratoma.
‘’Et si la répression aveugle n’était pas la solution ? Si c’était la solution, on aurait déjà endigué de manière définitive toute forme de manifestations dans cette zone, au regard de toutes les exactions qui y ont toujours été commises y compris sur des pères et de familles qui n’ont rien à voir avec les actes commis par ces jeunes’’, fait remarquer ce conseiller national.
‘’Mais à chaque fois que l’occasion se présente, ces jeunes prennent la rue avec plus de détermination encore. Ils affrontent les forces de l’ordre à coups de cailloux. Certains d’entre eux s’en prennent parfois et malheureusement à de simples passants en les dépouillant de leurs biens’’, ajoute Mohamed Traoré.
L’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats de Guinée se demande si l’Etat ne devrait pas revoir sa copie. Parce que, assure l’avocat, ‘’plus la répression est violente, plus la rancœur est profonde. Et on risque en fin de compte de créer toute une génération d’aigris, d’approfondir le fossé entre ces jeunes et les hommes en uniforme et de provoquer une défiance vis-à-vis de tout ce qui symbolise l’État. Pensons-y’’.
Pour Me Traoré, ‘’appeler les organisateurs de manifestations sans demander aux forces de maintien d’ordre de changer de méthodes dans le maintien d’ordre, est tout simplement inopérant’’.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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