Le ministre Morissanda ne compte pas céder face à la CEDEAO : ‘’Nous n’avons pas besoin de baby-sitters…’’


Après avoir accepté la désignation d’un médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), les autorités de la transition assurent que la Guinée peut traiter les problèmes entre guinéens.

‘’Le président Yayi Boni vient du Bénin qui est le berceau des dialogues (…). Mais est-ce qu’il y a quelqu’un qui est parti de la Guinée pour les aider ? Non. Ils se sont parlé entre béninois. Il s’agit de prendre nos responsabilités et de discuter. Nous n’avons pas besoin de baby-sitters, nous avons besoin de parler’’, indique le
ministre des affaires étrangères, de la coopération internationale, de l’intégration africaine et des guinéens de l’étranger.

Toutefois, souligne Morisanda Kouyaté, ‘’nous appartenons à une communauté qui s’appelle la CEDEAO et qui nous propose quelque chose. On peut accepter ou non. Parce qu’on n’est pas là pour subir. Par respect pour la CEDEAO, comme nous sommes membres fondateurs et que nous devons renforcer cette organisation, nous avons dit à l’institution que la première personne que vous avez envoyé a laissé quelques souvenirs et ce ne serait pas évident qu’il y ait consensus. C’est ainsi que la CEDEAO a envoyé Yayi Boni’’.

Il affirme que ‘’ce monsieur est loyal et un honorable. Il a fait deux mandats [à la tête du Benin] et il est parti. Il est venu démocratiquement au pouvoir et il est parti sans changer la constitution. Donc pour nous, c’est une personne qui peut aider la Guinée en donnant des conseils’’.

Cependant, assure-t-il, ‘’ce que nous ne voulons pas faire et que nous n’accepterons jamais, c’est de s’asseoir et mettre un groupe de guinéens à gauche et un autre à droite pour dire : ‘parlez, on va vous réconcilier’.  La Guinée est trop respectable pour ça, nous pouvons traiter nos problèmes entre guinéens’’.

Mais, dit-il ‘’nous respectons nos partenaires. S’ils nous imposent quelque chose, nous discutons et acceptons. Le  président Yayi Boni est venu, il a parlé avec tout le monde. Il va faire son rapport et les chefs d’Etat sauront de quoi il s’agit. Parce qu’ils n’entendent qu’un seul son de cloche. Maintenant qu’il est venu, il a écouté tout le monde’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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