De passage, ce mardi 6 septembre, dans l’émission Mirador, le président de l’Union des forces républicaines (UFR) s’est prononcé sur la conduite de la transition par le CNRD. A cette occasion, Sidya Touré a dénoncé la persécution des leaders politiques par la junte au point de se voir vivre en exil forcé.
Après la récupération de son domicile de la Minière, transformée en siège du Bureau guinéen des droits d’auteurs (BGDA) alors que (e dossier est pendant devant la justice, le président de de l’UFR se dit contraint de vivre en Côte d’Ivoire.
‘’Je suis en exil, mais je ne suis pas mort. Je considère que je le suis. Je n’ai pas de maison à Conakry, vous voulez que j’aille pour rentrer où ? Il faut prendre les choses sérieusement’’, indique Sidya Touré.
Avec l’avènement du CNRD, l’ancien Premier ministre assure qu’il ne pensait pas revivre un autre exil après son séjour en Côte d’Ivoire sous l’ère Alpha Condé. Sidya Touré estime que les leaders politiques sont aujourd’hui persécutés par la junte.
‘’Avec le CNRD, je suis reparti à Conakry, je ne savais pas que c’était pour me retrouver dans une situation comme celle d’aujourd’hui. Quand je partais de Conakry le 3 mars, honnêtement, c’était dans l’intention de venir voir de quelle manière je pouvais trouver un moyen de me loger décemment’’, affirme-t-il.
‘’Mais l’ambiance qui a été développée pendant tout cette période, mon bureau politique m’a dit : ‘Attendez un peu, on verra bien ce qui va se passer avant que vous n’arriviez’. Moi j’estime qu’il y a quelque chose qui se passe qu’on n’arrive pas à comprendre. J’estime que oui, cela est une persécution. On ne peut pas appeler cela autrement’’, ajoute le président de l’UFR.
Sidya Touré invite le colonel Mamadi Doumbouya de revenir à la raison et de mettre en place un cadre de dialogue franc, sincère et inclusif afin de favoriser la réussite de la transition.
‘’Le dialogue, c’est l’arme des forts, pas des faibles. Donc il faut pouvoir y aller. J’espère que le colonel l’a entendu et qu’il en fera une vraie boussole, mais comme l’histoire de la justice’’, espère le président de l’UFR.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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