Le président de l’Union des démocrates pour la renaissance guinéenne (UDRG) déplore les cas de morts enregistrés lors de la dernière manifestation du Front national pour la défense de la constitution (FNDC). Bah Oury affirme que les habitants de l’axe sont fatigués de voir leurs enfants mourir sous les balles.
‘’La Guinée est malade depuis très longtemps. La violence est présente dans nos façons de faire, que ça soit au niveau de l’Etat ou de la société. Si dans un contexte de transition, on ne fait pas preuve de retenue de part et d’autre, il va de soi que l’élan antérieur risque de revenir et de surplomber tout le monde. En fin de compte, on n’aura que nos yeux pour pleurer. Donc dans un contexte aussi fragile, nous avons intérêt à faire preuve de retenue’’, suggère l’ancien ministre de la réconciliation nationale dans Talk politique Fim FM.
A qui veut l’entendre, Bah Oury dit que ‘’les populations de l’axe en ont assez des tueries. Ce sont leurs enfants qui sont ciblés, leur insécurité s’est toujours aggravée. Ce sont les habitants de l’axe qui sont stigmatisés. Ils en ont marre de cette situation. Dans peu de temps, ils vont commencer à exiger qu’ils ne veulent plus tolérer que des gens viennent créer le désordre dans leurs quartiers, parce qu’ils en ont assez’’.
Le président de l’UDRG invite ceux qui organisent des manifestations ç ne pas se focaliser seulement sur l’axe Hamdallaye-Kagbélen.
‘’Que des manifestations aient lieu aussi dans les autres quartiers de la capitale. Parce que les gens de l’axe en ont assez. Leurs enfants qui sont ciblés et tombent, leurs commerces sont abandonnés, leurs immeubles dévalorisés. Beaucoup disent qu’ils ne peuvent pas abandonner ces quartiers parce qu’ils ont tout miser dans la zone. La population de l’axe en a assez aujourd’hui de tout ce vacarme. Ceux qui manifestent, de grâce, qu’ils aillent faire ça ailleurs’’, martèle-t-il.
Bah Oury assure que toutes les violences sur l’axe sont ‘’la conséquence des mauvaises politiques depuis très longtemps. C’est sur l’axe que le quartier de Kaporo-rails a été détruit et des familles jetées dans la rue. C’est le point de départ d’une frustration sociale, d’un abandon systématique d’enfants qui n’ont pas eu un encadrement pour pouvoir évoluer normalement comme ils auraientt souhaité’’.
‘’Sur l’axe, il n’y a presque pas d’écoles publiques. C’est comme si l’Etat a abandonné cette zone à elle-même. Ça remonte à très loin. Aujourd’hui, les habitants de l’axe doivent mener de manière plus intelligente une attitude qui leur permettra de corriger les situations d’injustice qu’ils ont subies et non pas continuer dans une logique comme si c’est l’axe qui est la zone pestiférée de la capitale. Politiquement, je sais qu’il y a des gens qui veulent que ça soit ainsi’’, souligne Bah Oury.
Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info
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