L’armée a été réquisitionnée par la junte pour rétablir l’ordre sur l’axe Hamdallaye-Bambeto-Cosa, suite à l’appel à manifestation lancé par le Front national pour la défense de la constitution (FNDC).
Dans un communiqué publié dimanche, le G5 composé des Nations Unies, de l’Union européenne, de la CEDEAO, de la France et des Etats-Unis a déploré le ‘’recours excessif de la force et l’utilisation alléguée d’armes létales dans les opération de maintien de l’ordre lors de la manifestation du FNDC.
Le ministre des Affaires étrangères a convoqué lundi une réunion d’urgence avec les diplomates du G5 pour mettre les points sur les i.
Dans le communiqué du G5, souligne Morissanda Kouyaté, ‘’il y a des choses qu’il faut préciser à l’attention de la communauté internationale. Quand on parle d’enquêtes, j’insiste sur le fait que ce n’est pas à notre gouvernement qu’on demande une enquête’’.
Le chef de la diplomatie guinéenne affirme que ‘’la première fois qu’il y a eu mort d’homme pendant une manifestation, qu’on ait identifié la personne qui l’a fait et condamné l’intéressé, c’est au temps du colonel Mamadi Doumbouya. Le procureur Charles Wright l’a fait, tout le monde a applaudi. On ne dit pas à un Etat souverain de faire une enquête. C’est rôle de le faire. Donc, ça n’avait pas lieu d’être’’.
Au cours de la réunion, rapporte-t-il, ‘’on a parlé de l’armée et de la gendarmerie. J’ai insisté en disant à nos partenaires que quand on réquisitionne les forces armées, c’est qu’il y a eu une graduation. Quand la police est débordée, on fait appel à la gendarmerie. Quand la gendarmerie est débordée, on fait appel à l’armée’’.
Il assure que requestionner l’armée n’est pas spécifique à la Guinée. ‘’On a vu plusieurs fois l’armée dans les aéroports de Paris et Bruxelles avec des armes létales. Pourquoi ? Ce n’est pas pour tuer, mais pour protéger. Quand nous sortons notre armée, ce n’est pas pour tuer, c’est protéger’’, clarifie-t-il, précisant avoir rappelé que ‘’ce sont eux qui ont formé nos armées, pas pour tuer , mais pour protéger la vie et l’intégrité’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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