A 24 heures de la manifestation de rue du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), les autorités de la transition annoncent l’interdiction de toute protestation dans la capitale guinéenne. Une décision qui ne passe pas du côté de l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD) de Cellou Dalein Diallo.
Pour le président de l’Union guinéenne pour la démocratie et le développement (UGDD), ‘’il est tout à fait normal que le FNDC qui est aujourd’hui la sentinelle de notre démocratie appelle à une manifestation en vue de mettre la pression sur le CNRD qui ne veut pas dialoguer. Pourtant, dans une transition, il n’y a pas de légitimité, c’est le consensus’’.
Pour Pépé Francis Haba, ‘’on ne peut pas comprendre que pendant 10 mois, la classe politique et la société civile continuent à demander le dialogue inclusif et que les autorités refusent. C’est pourquoi, nous devons nous mobiliser pour descendre dans la rue afin de les contraindre à répondre à nos appels. On ne peut pas continuer à accepter cet entêtement’’.
Malgré l’interdiction de la manifestation du 28 juillet, le camp de Dalein ne compte pas abdiquer face à la junte. ‘’Les manifestations sont naturellement autorisées par les lois supranationales. Il n’appartient ni au CNRD encore moins la commune de Ratoma d’interdire une manifestation. Les autorités devraient plutôt chercher à encadrer les manifestations afin qu’elles passent dans de bonne condition’’.
En Guinée, rappelle-t-il, ‘’nous savons que si les manifestations sont interdites, chacun sera obligé de manifester de façon anarchique. Si les manifestations sont encadrées, elles se passent dans de bonnes conditions (…). Si on nous interdit de sortir, chacun va manifester de son côté. Sinon, nous allons nous retrouver en fonction des itinéraires’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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