Néné Oussou de l’UFDG au colonel Doumbouya : ‘’Si vous acceptez que la marche du 28 juillet ait lieu, vous partirez ce jour-là’’


Militante de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Néné Oussou Diallo conseille au chef de la junte militaire de tout faire pour éviter la manifestation projettée par le Front national pour la défense de la transition (FNDC) le 28 juillet. 

Elle invite le colonel Mamadi Doumbouya à prendre ses responsabilités pour rencontrer les forces vives de la nation afin d’aplanir les divergences.

‘’On dit que le pouvoir, c’est Dieu qui le donne. Il y a beaucoup qui l’ont cherché et Dieu vous l’a donné le 5 septembre grâce aux militants et sympathisants de l’UFDG, qui vous ont accompagné pour valider le coup d’Etat. Monsieur Doumbouya, si vous acceptez que la marche du 28 juillet ait lieu, je vous assure que vous partirez ce jour-là. N’acceptez pas’’, conseille-t-elle au chef la junte qui, selon elle, a ‘’plus de frustrés que d’amis à l’heure-là’’.

‘’Vous avez vu comment les élèves ont échoué au CEE, au BEPC et au baccalauréat. Tout ces gens-là seront avec nous le 28 juillet dans la rue. Il y a plein de frustrés. Des maisons détruites partout en Guinée. Il y a des guinéens qui sont apolitiques, mais ils vont sortir le 28 juillet’’, assure Néné Oussou Diallo

Elle estime que le colonel Mamadi Doumbouya est mal entouré. ‘’Ceux qui sont auprès de lui, les vieux crocodiles, les démons de la division sont en train de lui dire : ‘On peut’, mais ils ne pourront rien. Vous n’êtes pas démocratiquement élu, c’est un coup d’Etat qui vous a mis là où vous êtes. Vous pouvez quitter là-bas en un clin d’œil. Si tout le peuple de Guinée sort, vous partirez. N’acceptez pas cette honte. Evitez l’affrontement. Affronter le peuple, c’est dangereux’’, prévient Néné Oussou Diallo.

‘’On ne sort pas parce qu’on veut sortir. C’est le CNRD et le colonel Mamadi Doumbouya qui nous obligent à sortir. Mais Si on sort le 28 juillet, votre pouvoir va balancer, ça serait une humiliation’’, prédit-elle avant de donner des consignes aux militants de l’UFDG : ‘’Quand on va sortir, si les forces de l’ordre prennent un jeune, attrapez-les, on n’a pas de gourdin, ni de fusil. Si on veut embarquer un, qu’on embarque tout le monde. On va se battre pour que la démocratie puisse exister en Guinée’’.

Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info

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