Arrivé dans la matinée du mercredi à l’aéroport Ahmed Sékou Touré, le président en exercice de la CEDEAO Umara Sissoco Emballo a quitté Conakry dans la soirée sans rencontrer les acteurs politiques. Le secrétaire exécutif de l’Union des forces républicaines (UFR) estime que c’est une méthode d’approche de l’institution sous-régionale pour mettre fin à la crise que traverse la Guinée.
‘’Nous estimons que la CEDEAO a sa méthode d’approche pour permettre à la junte de comprendre mieux la situation de notre pays et accepter qu’il y ait un cadre de dialogue. C’est ce que nous avons réclamé durant tout ce temps. Si la pédagogie voudrait qu’ils rencontrent la junte, quelques membres du gouvernement et le G5 pour un début, nous n’avons rien contre cela’’, réagit Saikou Yaya Barry.
Le secrétaire exécutif de l’Union des forces républicaines estime que ‘’cette fois-ci, ils ont changé d’approche et nous estimons que c’est la bonne manière pour permettre à la Guinée de sortir de cette transition. De toutes les façons, notre souhait, c’est que cette transition ne prenne pas assez de temps. Car, on ne peut pas développer la Guinée dans une transition’’.
Dans un futur proche, estime l’ancien parlementaire, ‘’nous pensons que la CEDEAO reviendra pour rencontrer les forces vives de la nation afin d’asseoir un cadre de dialogue structuré afin de discuter sur les questions de chronogramme et de la durée de la transition, mais aussi sur l’organe de gestion des élections’’.
Jusqu’à preuve du contraire, confie-t-il à FIM FM, ‘’pour nous, c’est une pédagogie. Ils ont cherché à trouver des approches. Ils ont commencé par rencontrer la junte et le G5 avant d’abord de faire face aux vrais problèmes avec les forces vives de la nation’’.
Saikou Yaya Barry dit à qui veut l’entendre que ‘’la junte n’est pas plus légitime que les partis politiques,. Nous estimons qu’il faut mettre la question de la durée de la transition sur la table. Nous avions déjà fait un memo pour définir le temps imparti. Pour nous, c’était largement suffisant’’.
Il rappelle que ‘’nous ne sommes pas dans un pays djihadiste, nous sommes dans un pays normal où un président a été déposé pour faute de bonne gestion du pays et violation de la constitution. Un groupe de militaires ne peut pas se permettre de prendre le pays en otage en permettant à la CEDEAO de sanctionner toute la population par le refus de dialoguer et de faire en sorte que la transition ne dure pas’’.
Il souhaite la mise en place d’un cadre de dialogue structuré, tout insistant que ‘’la transition ne peut pas continuer comme ça. Plus de 10 mois après la prise du pouvoir, on n’a aucune lisibilité sur la transition’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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