Le ministre Ousmane Gaoual aux acteurs politiques : ‘’l’ordre nouveau exige un recommencement’’


Face aux critiques dont ennuie le CNRD, le porte-parole du gouvernement assure qu’il faut du temps à la junte pour un déroulé le chronogramme de la transition. Pour Ousmane Gaoual Diallo, il est nécessaire de doter la Guinée d’un fichier électoral consensuel.

‘’Qu’il s’agisse de l’UFDG, peut-être moins du RPG, personne ne peut remettre en cause la nécessité de doter de notre pays d’un fichier électoral consensuel. On ne l’a pas eu dans ce pays. Et tout le monde est d’accord que pour avoir un tel fichier, pour sortir du mécanisme qu’on a l’habitude de faire dans ce pays, il faut l’adosser à un état civil. Et pour faire l’état civil, je mets quiconque au défi qu’il est capable de le faire dans un délai moins de 24 mois. C’est le délai minimum retenu par l’Union européenne et la banque mondiale’’, estime le porte-parole du gouvernement.

Et de poursuivre : ‘’Quand on prend 24 mois pour l’élaboration du fichier électoral, il restera un an pour organiser toutes les élections. Des pays comme la Côte d’ivoire se sont dotés d’un état civil en 7 ans. En Guinée, c’est un projet qui est déjà en cours qu’on a trouvé. Tout le mécanisme devant permettre le démarrage était là. Nous sommes en phase très avancée de ce projet pour l’identification des populations’’.

‘’Il y a d’autres projets qui sont du même ordre, on va les fusionner pour doter notre pays d’un fichier d’état civil et on aura ainsi terminé sur les discussions du fichier électoral dans notre pays’’, ajoute-t-il.

Alors que la junte est accusée de faire une gestion unilatérale de la transition, Ousmane Gaoual Diallo répond : ‘’Est-ce que les acteurs politiques ont été consultés ? Oui ! Et ils ont produit des mémorandums. Est-ce que leurs points de vue ont été entièrement pris en compte ? Non ! Est-ce qu’il faut que leurs points de vue soient entièrement pris en compte pour dire qu’ils ont été consultés ? Ce sont deux choses différentes’’.

‘’Tous les partis politiques ont déposé leurs mémorandums concernant cette transition. Personne ne peut dire le contraire.  Quand on dit qu’on peut aller à une élection dans 3 mois quand un président décède, je dis oui, c’est la vérité. Et ça veut dire qu’il faut maintenir le cadre électoral, les institutions, la constitution, le fichier électoral. Mais tout cela est remis en cause par la rupture du 5 septembre. On ne peut pas dire qu’on peut comparer une période de continuité constitutionnelle institutionnelle pour faire un processus électoral’’, s’explique-t-il.

Là, dira-t-il sur RFI, ‘’il y a une rupture totale entre l’ordre ancien et le nouveau. L’ordre nouveau exige un recommencement. Dans ce recommencement, on parle du fichier électoral qui est source de conflit.  Il n’a jamais fait l’objet de consensus en Guinée. En 10 ans, on s’est battus contre ce fichier électoral’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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