Depuis le 13 mai, la junte militaire a interdit les manifestations de rue. Le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) estime que ‘’rien ne pourrait justifier les marches en cette période sensible de la vie nationale où les guinéens ont repris à se parler en frères’’.
Alors que les Nations Unies estiment que les mesures prises par la junte ‘’violent les normes des droits de l’Homme et représentent un recul sur la voie du renforcement de la démocratie et du respect du droit”, les autorités de la transition préviennent qu’à date, ‘’aucune marche ne sera autorisėe aussi longtemps que les garanties d’encadrement ne seront pas reunies’’.
Amené à réagir au tollé suscité par la décision du CNRD, le ministre Ousmane Gaoual Diallo rassure que ‘’nous comprenons la réaction des partis politiques, de la société civile et même des Nations Unies’’.
Il souhaite que les uns et les autres puissent comprendre que la décision des autorités de la transition est une ‘’invite à la société guinéenne de réinventer un autre mécanisme qui passe par le dialogue pour régler les contradictions qui peuvent naitre dans le pays afin de donner la chance au dialogue, à la concertation et constater l’impossibilité d’aboutir à des solutions applicables’’.
‘’Nous voulons inviter les guinéens à trouver dans le dialogue et les vertus et mécanismes de règlement de leurs conflits avant d’envisager autre chose’’, argumente-t-il dans un entretien accordé à TV5 Monde.
Pour le porte-parole du gouvernement, la décision des autorités ne doit pas être vue comme une ‘’manière d’interrompre des processus ou de mettre fin à des libertés. Il est nécessaire aujourd’hui de concilier cet impératif de faire respecter les libertés fondamentales, mais aussi l’impératif pour le CNRD de rester dans le cadre de la durée qu’il s’est imposée pour sortir la Guinée de la transition’’.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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