L’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats de Guinée indique que l’argument du massacre du 28 septembre évoqué par la junte, dans la soirée du mardi 31 mai, pour maintenir l’interdiction des manifestations ne tient pas la route.
Mohamed Traoré assure que le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) ne peut pas comparer le massacre au stade du 28 septembre aux manifestations de rue.
‘’Le 28 septembre 2009, il ne s’agissait pas d’une manifestation sur la voie publique. C’était un rassemblement dans un stade et non une marche. Donc l’exercice de la liberté de réunion. Il n’y avait ni troubles à l’ordre public ni risque de troubles à l’ordre public’’, précise-t-il.
‘’Des individus habillés en uniforme, pour des motifs qu’ils sont les seuls à connaître, y ont fait irruption pour accomplir leur sale besogne’’, ajoute Me Traoré, indiquant au CNRD ‘’qu’on ne peut donc invoquer ce douloureux exemple pour justifier l’interdiction de l’exercice du droit de manifester’’.
Ce membre du Conseil national de la transition (CNT) rappelle à la junte que la manifestation est un droit acquis.
‘’Même dans les pays où il existe un parlement pluraliste élu où siègent ceux qu’on appelle les ‘représentants de toutes les forces vives de la nation’, la liberté de manifester est effectivement exercé’’, indique Me Traoré.
‘’Parfois, des parlementaires prennent part à ces manifestations. L’existence d’une institution au sein de laquelle sont représentées les forces vives de la nation ne devrait donc pas être un obstacle à l’exercice de la liberté de manifester’’, ajoute-t-il.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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