Après Cellou Dalein Diallo, le président de l’Union des forces républicaines (UFR) a été sommé par les autorités de la transition de quitter sa résidence située à la Minière. Interloqué par cette situation, Sidya Touré dénonce une démarche illégale et promet de ne pas se laisser faire.
L’ancien Premier ministre assure sa maison n’est pas bâtie sur un domaine public de l’Etat. ‘’Je ne suis pas sur un patrimoine bâti. J’ai acquis un terrain nu de l’Etat. Si on me disait d’aller voir le ministère de la construction pour mettre en cause l’achat du terrain, je comprendrai. Mais le patrimoine bâti, je n’ai rien à voir avec ça. Sans compter qu’on m’a situé dans Dixinn port avec des numéros qui ne correspondent à rien du tout. Je n’ai rien à voir avec le patrimoine bâti public’’, précise Sidya Touré dans Mirador.
‘’C’est une maison où j’ai mes affaires, mes livres, mes notes et des choses sur lesquelles j’ai travaillé pendant 20 ans. On te dit de ramasser tout cela et de quitter en 8 jours. Mais de quel droit ? Qu’est-ce que vous avez fait pour mériter une chose pareille ?’’, se demande M. Touré.
Le président de l’UFR assure qu’il entend protester contre la décision des autorités de la transition. ‘’Je vais saisir la justice. Personne n’est au-dessus de la justice. D’ailleurs, le CNRD a indiqué la justice sera la boussole des actions qu’on va mener. La loi est impersonnelle. Elle ne concerne pas que moi ou monsieur Tartempion’’, indique-t-il.
‘’Beaucoup de choses tournent actuellement en Guinée, mon nom n’y a pas été associé. Tout d’un coup, on vous sort une histoire pour dire ‘quittez votre maison dans 8 jours’. Mais qu’est-ce que j’ai fait pour qu’on me traite de cette manière-là ?’’, souhaite-t-il savoir.
Si la junte ne revient pas sur sa décision d’ici le 28 février prochain, le leader de l’UFR assure qu’il n’entend opposer aucune résistance pour libérer son habitation.
‘’Quand la date arrivera, dans la mesure où nous sommes dans un régime d’exception, je ne vais pas aller faire le coup de poing pour ça, je vais quitter, mais dans des conditions que tout le monde peut imaginer(…). Je ne serai pas là si la date est maintenue, bien que le document que j’ai reçu n’est absolument pas légal juridiquement’’, conclut-il.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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