La composition du Conseil national de la transition (CNT) n’est du goût de tous les acteurs politiques guinéens. Le président de l’Union des forces démocratiques (UFD) doute de l’indépendance de ceux qui font office de parlementaire. Baadiko bah estime que nombre d’entre eux sont redevables au Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD).
Après l’installation des membres du CNT, l’ancien député Baadiko Bah assure qu’il reste sur sa faim sur le détournement de la transition.
‘’Nous nous attendions le chronogramme des travaux de cette assemblée de transition. Au lieu de cela, on a entendu parler de règlement intérieur’’, déplore-t-il, ajoutant que ‘’nous constatons que nous sommes en train de suivre la voie du Mali. Les mêmes causes produiront les mêmes effets. On est prêts à défier la communauté internationale en restant sans agenda. On se dirige aujourd’hui vers le sixième mois et personne ne sait quand est-ce que cette transition va se terminer. On est dans une transition à durée indéterminée. Il n’y a rien qui presse. Pourtant, tant qu’il n’y aura pas d’élections libres et transparentes, personne ne peut parler au nom du peuple’’.
‘’De quoi va accoucher ce CNT ?’’, se demande-t-il sur FIM Fm avant de répondre : ‘’On verra avec toute objectivité. On ne va pas faire un procès d’intention. Mais comme on le dit, la bonne soupe se reconnait par l’odeur qu’elle se dégage lors la préparation. Mais là, croyez-moi, il y a des sujets d’inquiétudes’’.
Aux dires du président de l’UFD, les membres du CNT ‘’ne sont pas indépendants de ceux qui les ont nommés. Ils n’auront pas l’initiative des lois. D’ailleurs, combien d’entre eux ont lu une constitution avant d’être nommés ? Combien parmi les 81 ont lu entièrement les différentes constitutions de la Guinée avant d’arriver au CNT ?’’
‘’On ne sait pas ce qui va se passer au CNT, laissons-les faire. On verra bien la suite. Qu’ils sachent qu’ils ne sont comme le CNT de 2010 (…). A l’époque, on parcourait les CV et on les comparait pour choisir les conseillers. Ceux d’aujourd’hui ont été installés par le CNRD, ils lui seront sont redevables’’, estime-t-il.
En plus, craint-il, ‘’ils n’ont pas des spécialistes qu’il faut pour faire le travail. Il faut qu’ils chassent que la tromperie ne marchera pas’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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