Bah Oury, président du parti Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée (UDRG) regrette la recrudescence des coups d’Etat dans la sous-région ouest-africaine. Bah Oury estime que le dernier en date au Burkina Faso résulte du dysfonctionnement de la gouvernance.
L’ancien ministre de la réconciliation nationale estime que le coup d’Etat est dû au dysfonctionnement de la gouvernance institutionnelle d’un pays. ‘’La faiblesse structurelle des contrepouvoirs civils du fait de l’utilisation excessive par les tenants du pouvoir de la violence d’Etat étouffe l’évolution démocratique’’, indique Bah Oury.
Ainsi, ajoute-t-il, ‘’les armées qui ont des attitudes ambivalentes car forces répressives pour sauvegarder les intérêts du pouvoir la plus part du temps et, rarement tombeurs des régimes à bout de souffle sont les mieux organisées pour prendre les rênes du pays dans les moments de crise’’.
‘’En d’autres termes, l’institution militaire est la plus stable car toutes les autres institutions sont faibles et corrompues. Cette réalité traduit les entraves de l’enracinement démocratique sous les cieux africains. Les institutions fortes sont indispensables pour la démocratie’’, poursuit-il.
Le président de l’UDRG reste convaincu que ‘’le coup d’Etat au Burkina était prévisible. C’est une mauvaise réponse à un réel problème. Le leadership du Président Roch n’a pas convaincu pour empêcher la descente aux enfers d’un pays qui a été marqué par un pouvoir fort pendant près de trois décennies avec le président Compaoré’’.
‘’La crise au Sahel est la traduction de la faillite de l’Etat qui a atteint ses limites dont la caractéristique essentielle est sa nature néo-patrimoniale et prédatrice. Les crises perdureront aussi longtemps que les changements structurels de l’Etat ne seront pas amorcés’’, ajoute M. Bah.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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