Nommé en octobre par le président du Comité du rassemblement pour le développement (CNRD), Mohamed Beavogui dirige le gouvernement de transition. Dans une interview accordée à la RTG, le Premier ministre a avoué qu’il ne mesurait pas l’ampleur des difficultés auxquelles la Guinée faisait face avant le coup d’Etat du 5 septembre.
Le chef du gouvernement soutient que plus de quatre mois après la chute d’Alpha Condé, une nouvelle page de l’histoire de la Guinée est en train de s’écrire.
‘’Le 5 septembre, le colonel Mamadi Doumbouya nous a ouvert une nouvelle page. Une page blanche. J’ai l’honneur de devenir son premier chef du gouvernement et la mission est claire à savoir refonder la Guinée’’, se réjouit-il.
Dans l’exercice de refondation, Mohamed Beavogui note qu’il ‘’y a énormément de choses à faire. Tout est prioritaire en Guinée. Je dois avouer que je pensais connaitre la Guinée. Je pensais peut-être découvrir de nouvelles choses que je ne connaissais mais je ne m’attendais pas à l’ampleur des difficultés auxquelles faisait face le pays. Par conséquent, nous nous retrouvons sur tous les fronts’’.
Au début, rappelle-t-il, ‘’ma tâche a été de travailler sur la mise en place du gouvernement. L’approche a été cette fois-ci différente. Vous avez tous remarqué que chaque membre du gouvernement a été interviewé par le président de la République et moi-même. Nous voulions que ce soit un gouvernement juste, équitable, représentatif de tous, compètent et surtout intègre. Cela nous a pris un certain temps, mais nous y sommes arrivés’’.
Face aux attentes des guinéens, le Premier ministre reconnait que ‘’la demande est grande certes. Mais le gouvernement n’a que deux mois même si le Premier ministre que je suis est là depuis trois mois. Il faut prendre en compte cela’’.
A l’arrivée du gouvernement, dit-il ‘’nous avons commencé à faire l’état de lieux. Et c’est beaucoup de travail surtout dans le contexte que nous vivions. Vous connaissez tous la situation du 3e mandat. Les institutions ne fonctionnaient plus, l’administration était devenue encore plus inefficace’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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