Alors qu’il est visé par une plainte après avoir tenu des propos jugés communautaristes au siège de l’Union des forces républicaines (UFR), l’ancien député Aboubacar Soumah a pris les jambes au cou. Il se considère à date comme un exilé politique.
Le leader du parti Guinée pour le développement et l’équilibre (GDE) estime que la junte militaire est déterminée à faire taire toutes les voix dissonantes du pays.
‘’Je suis en exil. Le CNRD a décidé de faire taire toutes les voix dissonantes. Nous sommes victimes de harcèlement judiciaire. Tous ceux qui disaient des choses qui n’allaient pas dans le cadre de la confiscation du pouvoir et qui n’aidaient pas le CNRD à dérouler son agenda, sont devenus persona non grata’’, déplore Aboubacar Soumah.
Avant de poursuivre : ‘’Ils ont cherché à créer des problèmes pour faire taire les voix dissonantes. On ne peut pas choisir la justice comme boussole de la transition, venir déloger un citoyen qui a fait plus de 20 ans dans sa maison alors que le dossier est pendant devant la justice. Pire encore, vous décidez de démolir sa maison et de construire une école sur le terrain’’.
Il déclare avoir quitté Conakry le samedi le 2 juillet et assure qu’il ignorait qu’il faisait l’objet de poursuites judiciaires.
‘’C’est lorsque je suis arrivé à Dakar que ma femme m’a appelé pour me dire que ma maison avait été encerclée par 5 pickups remplis de gendarmes. Ils vont jusqu’à s’attaquer à ma famille alors que ma maman est malade. Il a fallu l’intervention du conseil du quartier pour sauver ma famille. Aujourd’hui, nous sommes dans une instrumentation judiciaire’’, martèle l’ancien député Soumah.
Aissatou DIALLO, pour VisionGuinee.Info
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